Thèse soutenue

Le Tandem élève-éducateur avec des élèves indigènes dans les internats urbains en Australie : deux études de cas en pédagogie du translanguaging

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Auteur / Autrice : Christiane Charon
Direction : Claire Tardieu-Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 10/09/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes Anglophone, Germanophone, Iranien, Indien et Etudes Européennes (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Aliyah Morgenstern
Examinateurs / Examinatrices : Claire Tardieu-Garnier, Aliyah Morgenstern, Karin Kleppin, Marie-Françoise Narcy-Combes, Anthony Liddicoat
Rapporteurs / Rapporteuses : Karin Kleppin, Marie-Françoise Narcy-Combes

Résumé

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Cette recherche vise à étudier et rendre-compte du potentiel de l’apprentissage en tandem entre des élèves indigènes1 et des éducateurs non-indigènes. Depuis 2016, l'intégration des langues indigènes est devenue une exigence officielle pour toute l’Australie. Grâce à un modèle de tandem créé spécifiquement dans lequel les élèves enseignent leurs langues à leurs éducateurs non-indigènes, je propose une manière d’avancer vers l'égalité des langues dans des internats urbains australiens. Les bases théoriques de ce modèle tandem rassemblent la pédagogie ELF, la théorie du translanguaging telle que élaborée par García et Li Wei (2014) et García et Kleyn (2016), la pédagogie critique et l'éducation en « heritage languages ». Afin de répondre à la question de recherche « dans quelle mesure des élèves indigènes et des éducateurs non-indigènes peuvent-ils bénéficier de l’apprentissage en tandem dans un internat urbain ? », j’ai choisi la recherche-action. J’ai d’abord testé le modèle de tandem pour lequel j’ai choisi le nom de « student-educator tandem » (SET) avec quatre élèves agés de 11 et 13 ans internes dans une école de Darwin en 2016. Les langues des élèves sont le Kunwinjku, le Maung, l’Iwaidja et le Gupapuyŋu. Cette étude exploratoire a fait émerger une gamme de stratégies d’enseignement et de feedback. Une étude de suivi dans un internat à Adélaïde a été mise en place en 2019 par une tutrice indépendante. Les deux élèves (de 14 et 15 ans) participant à cette étude ne parlent aucune langue indigène ancestrale, mais se définissent comme parlant l’anglais dit « Aboriginal English ». Au lieu d’un apprentissage linguistique, c’est la construction effective d’une relation interpersonnelle et le développement de compétences interculturelles qui se sont révélés comme étant les principaux bénéfices du modèle de « student-educator tandem » dans ce contexte.