Thèse soutenue

Emprunts à l'anglais dans la terminologie du prêt-à-porter en France : entre distinction et appartenance : Etude sur corpus en diachronie 1952-2019

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Auteur / Autrice : Marie-Alice Rebours
Direction : Jean SoubrierPascaline Dury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures etrangeres
Date : Soutenance le 24/11/2023
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en linguistique appliquée (Lyon)
Jury : Président / Présidente : John Humbley
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Renner, Delphine-Anne Rousseau
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Rossi, Hélène Ledouble

Résumé

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La présente thèse consiste en une étude en diachronie de la terminologie du prêt-à-porter féminin dans des catalogues français de vente par correspondance depuis l’introduction du concept en France au début des années 1950. Notre travail est centré sur les emprunts à l’anglais et les créations sous influence anglaise comparativement à la néologie dans l’ensemble de notre corpus.Notre objectif est, d’une part, d’apprécier l’influence de l’anglais dans cette terminologie et, d’autre part, d’appréhender les tendances et mécanismes propres à ce domaine. Par l’étude des néologismes, des nécrologismes et des termes stables de notre corpus, nous examinons le renouvellement terminologique, ses mécanismes et ses motivations.Nous avons travaillé par comparaison de sous-corpus distants de cinq ans environ, chacun composé des catalogues des collections Printemps-Été et Automne-Hiver d’une année donnée. Les termes, collectés et traités manuellement, ont dans un premier temps fait l’objet d’une étude synchronique, à l’aide de sources secondaires, pour établir leur étymologie, leur définition et les catégoriser selon une typologie adaptée de la typologie des emprunts proposée par l’Office québécois de la langue française. Dans un second temps, les analyses diachroniques se sont fondées sur un trépied méthodologique formé des termes du corpus, des visuels des catalogues et d’avis d’experts. Sur le plan théorique, ces analyses se sont appuyées sur des théories issues de la linguistique et de la sociologie, en tenant compte de logiques économiques et d’autres facteurs, tels que des évènements historiques et sociétaux.Ces analyses nous ont permis d’étayer la place de l’anglais dans ce domaine ainsi que l’importance du renouvellement terminologique, fréquemment citées dans la littérature. De plus, au-delà de logiques propres au fonctionnement de la mode, notre corpus a révélé une régularité dans l’activité néologique permettant d’appuyer l’hypothèse d’un renouvellement à fréquence générationnelle. Enfin, nous proposons une réflexion sur la nécessité de travaux – en linguistique notamment – dans le domaine de la mode, compte tenu du manque d’étude sur le sujet et des lacunes des sources dictionnairiques.