Dieux, bêtes, et intertextualité chez Neil Gaiman, Stephen King, and Haruki Murakami

Gods, beasts, and intertextuality in Neil Gaiman, Stephen King, and Haruki Murakami

• Auteur / Autrice : David Taquet
• Direction : Fiona McIntosh
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Littératures comparées
• Date : Inscription en doctorat le 02/09/2019
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Analyses Littéraires et Histoire de la Langue

Mots clés

Mots clés libres

Neil Gaiman

Stephen King

Haruki Murakami

Symboles

Intertextualité

Mythes

Neil Gaiman

Stephen King

Haruki Murakami

Symbols

Intertextuality

Myths

Résumé

Zeitgeist d'une culture populaire avide d'anciens dieux et de réalisme magique, Neil Gaiman, Stephen King, et Haruki Murakami ont soigneusement créé leur propre genre de monde postmodernes remplis d'êtres divins et de créatures qui remplissent des fonctions narratives et symboliques en constante évolution. Parfois antagonistes ou même antihéros, ces personnages prennent souvent un plaisir ironique à contrôler et subvertir la narration. Dans cette thèse, nous examinerons des œuvres choisies de Gaiman, King, et Murakami, de ce fait définissant et analysant les rôles narratifs de ces dieux et bêtes, et la façon dont ils participent à la création, parfois même à la destruction de ces paysages mythiques conçus avec soins par ces auteurs. Au travers de la sémiotique littéraire, nous nous concentrerons sur leurs fonctions en tant que symboles, liés aux cultures auxquelles appartiennent ces auteurs: anglaise, américaine, et japonaise. De plus, nous verrons comment comment certains humains, hybrides qui possèdent eux-mêmes des éléments de divinité et d'animalité, embarquent dans une quêtes identitaire qui ne peut être achevée qu'au travers de l'acceptation de leur dualité et contradiction. Ces dieux et bêtes possèdent la clé qui autorise les protagonistes et lecteurs à voyager dans des mondes miroirs: rêves ou cauchemars, paradis ou enfer, nous verrons comment ces personnages participent à une inter- et hypertextualité fertile, qui recoupe parfois d'autres médias et créent ainsi de foisonnants multivers.

Zeitgeist of a popular culture avid for old gods, and magical realism, Neil Gaiman, Stephen King, and Haruki Murakami carefully craft their own brand of postmodernist worlds brimming with divine beings, and creatures that serve ever-changing narrative and symbolic functions. Sometimes antagonists, or even anti-heroes, these characters often take ironic pleasure in controlling and subverting the narration. In this dissertation, we will examine selected works of Gaiman, King, and Murakami, defining and analyzing the narrative roles of these gods and beasts, and how they participate in the creation, and sometimes destruction of the mythical landscapes so lovingly designed by these authors. Through literary semiotics, we will also focus on their function as symbols, relevant to the cultures the three authors belong to: English, American, and Japanese. What is more, we will see how some human characters, themselves hybrids carrying pieces of divinity and animality, embark on a quest for identity that can only be resolved through the acceptance of such duality, such contradiction. As these gods and beasts hold the key that allows the protagonists and readers to travel to mirror worlds, be they dreamscapes or nightmares, heaven or hell, we will see how these characters participate in a rich inter- and hypertextuality, sometimes crossing over to other media, thus creating vibrant multiverses.