La question rhétorique dans le discours politique

The rhetorical question in political discourse

• Auteur / Autrice : Yuliya Melesh goryanskaya
• Direction : Juliette Delahaie, Laurence Rouanne
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sciences du langage : linguistique et phonétique générales
• Date : Inscription en doctorat le 20/10/2020
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....) en cotutelle avec Université complutense de Madrid
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, Textes, langages

Mots clés

Mots clés libres

Question rhétorique

Pragmatique

Sémantique

Discours politique

Rhetorical question

Pragmatics

Semantics

Political discourse

Résumé

De nombreux travaux ont traité la question rhétorique comme une catégorie interrogative dont la structure formelle ne se différencierait pas de celles du reste d'interrogatives. Par conséquent, l'idée que la question rhétorique ne peut pas être identifiée à l'écrit, est presque devenue une conviction généralisée. Certes, elle ne peut pas être identifiée uniquement par sa dimension formelle. Mais sa forme grammaticale présente des régularités et des formes récurrentes. Selon Biezma & Rawlins (2017) il y aurait des signes conventionnels (comme celui de l'adverbe français 'vraiment' ou du composant 'schon' en allemand) qui permettent l'identification de la question rhétorique (entre autres composants comme l'intonation), et des signes non-conventionnels qui restent pour l'instant dans l'interprétation de la question dans son contexte pragmatique. L'objectif de notre recherche est, d'un côté ,expliquer la nature du lien entre la question rhétorique et sa mise en œuvre par l'acte de parole dans les débats politiques, à travers l'identification des signes non- conventionnels, et d'autre côté, signaler ses marqueurs les plus caractéristiques, grâce aux quels la question rhétorique s'identifie à l'écrit. Partant de l'idée que la question rhétorique est identifiable à l'écrit grâce à ses structures formelles, à la sémantique des constituants et au contexte pragmatique – l'analyse linguistique détermine la pertinence dans le langage, et peut donc établir ou en tout cas décrire, ces critères de pertinence selon lesquels une structure interrogative concrète est mise en œuvre dans un débat politique.

Many works have treated the rhetorical question as an interrogative category whose formal structure would not differ from the rest of the interrogative ones. As a result, the idea that the rhetorical question cannot be identified with the written word has almost become a generalised belief. Admittedly, it cannot be identified solely by its formal dimension. But its grammatical form has regularities and recurrent forms. According to Biezma & Rawlins (2017) there are conventional signs (such as the French adverb 'vraiment' or the German component 'schon') that allow the identification of the rhetorical question (among other components such as intonation), and non-conventional signs that remain for the time being in the interpretation of the question in its pragmatic context. The aim of our research is, on the one hand, to explain the nature of the link between the rhetorical question and its implementation through the act of speaking in political debates, through the identification of non-conventional signs, and on the other hand, to point out its most characteristic markers, thanks to which the rhetorical question is identified with the written word. Starting from the idea that the rhetorical question is identifiable with the written word through its formal structures, the semantics of its constituents and the pragmatic context - linguistic analysis determines relevance in language, and can therefore establish or at least describe those criteria of relevance according to which a concrete interrogative structure is implemented in a political debate.