Thèse soutenue

Connaissances professionnelles mobilisées et besoins des enseignants pour la mise en œuvre du curriculum de mathématiques au 4ème cycle de l’École Fondamentale au Burundi (Élèves de 12 à 15 ans).

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Auteur / Autrice : Innocent Ntwari
Direction : Karine Bécu-Robinault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 10/12/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....)
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Interactions- Corpus- Apprentissages- Représentations / ICAR
Jury : Président / Présidente : Luc Ria
Examinateurs / Examinatrices : Line Numa-Bocage, Gilles Combaz, Virginie Deloustal-Jorrand
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Saujat

Résumé

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La réforme curriculaire que le Burundi a initié dans l’enseignement de base et secondaire, appelle des pratiques auxquelles certains enseignants n’ont pas initialement été formés. Dans notre étude, nous nous intéressons à l’enseignement des mathématiques au 4ème cycle de l’École Fondamentale. Pour aider les enseignants ayant une diversité de profil de formation initiale à la mise en œuvre de ce changement curriculaire, des formations continues obligatoires sont organisées pendant les vacances scolaires. Notre objectif est d’explorer la manière dont les enseignants mobilisent leurs connaissances pour mettre en œuvre le curriculum de mathématiques prévu, et d’analyser les besoins liés à leurs pratiques afin de contribuer à l’amélioration de la professionnalisation de la formation initiale et continue des enseignants prestant audit cycle. Les résultats obtenus en effectuant une analyse de contenu qualitative des données issues des entretiens conduits auprès de 20 enseignants et untraitement statistique avec le logiciel SPSS des données issues du questionnaire écrit, adressé à 105 enseignants, sont concordants. Les enseignants ont tendance à suivre les prescriptions du curriculum consignées dans le guide de l’enseignant jugé bien construit mais qui n’est pas de nature à favoriser le travail réflexif des enseignants. Ceux ayant été formés à l’enseignement des mathématiques s’appuient notamment sur des connaissances didactiques et pédagogiques acquises en formation initiale alors que les autres exploitent leur expérience dans l’enseignement. Les formations continues organisées nesemblent pas rencontrer les attentes des enseignants au regard de leur durée courte, des contenus n’ayant pas spécifiquement trait aux mathématiques et des formateurs disciplinairement incompétents.Pour améliorer la professionnalisation des formations, il faudrait que les institutions de formationinitiale des enseignants se réfèrent aux compétences disciplinaires, didactiques et pédagogiquesnécessaires à la mise en œuvre du curriculum d’enseignement actuel. Une réflexion doit être engagéeautour des connaissances professionnelles devant faire l’objet d’une formation initiale et sur lamanière de les enseigner. Les formations continues dont la durée serait allongée, devraient porter surles contenus et les pratiques spécifiques prévues dans le curriculum, et assurées par des formateurschoisis pour leurs compétences.