La réprésentation du Néguev dans le discours public en Israël : de la conquête du désert au développement durable
Auteur / Autrice : | Ilanit Derimian |
Direction : | Françoise Saquer-Sabin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hébraïques et juives |
Date : | Soutenance le 05/07/2014 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Charbit |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Saquer-Sabin, Denis Charbit, Ziva Avran, Masha Itzhaki | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Charbit |
Mots clés
Résumé
Le désert du Néguev est communément considéré comme une zone « périphérique » de nature sauvage en Israël. Il occupe cependant une position stratégique, essentielle à l’existence du « Centre ». Cette région est dotée d’une forte valeur symbolique, positive et négative à la fois. Perçu comme un espace spirituel dans lequel s’est constitué le peuple, il est aussi assimilé à l’exil en tant que lieu de désolation menaçant sa survie. Depuis les années 1920, la tendance était à sa conquête et à sa fertilisation. En revanche, depuis les années 1980, on insiste davantage sur son développement dans le respect des valeurs écologiques et dans le souci de préserver sa nature sauvage.La recherche est située dans le domaine de l’observation écocritique, qui examine les relations entre l’homme et son environnement à l’ère postcoloniale. C’est dans ce cadre qu’a été étudié l’impact d’une série d’oppositions hiérarchisées telles que culture vs nature, développement vs préservation, centre vs périphérie.Les représentations du désert dans le discours public ont été examinées à la lumière de ces oppositions, depuis les années 1940 à ce jour, par l’analyse de divers supports : les médias (presse, télévision et internet), les programmes de développement fixés par l’Etat et la littérature hébraïque. La recherche ainsi menée vise à montrer comment la dévalorisation du collectivisme dans la société israélienne, sur fond de mondialisation, a renforcé le potentiel d’influence des groupes sociaux sur la construction de l’identité spatiale du Néguev.