Thèse soutenue

Poétique de l’exil dans les littératures allemande, française et arménienne : "Hypérion" de Friedrich Hölderlin, "Une saison en enfer" d’Arthur Rimbaud, "Le bois de Vincennes" de Nigoghos Sarafian

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Auteur / Autrice : Stéphane Cermakian
Direction : Fridrun RinnerAnaïd Donabédian
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 18/12/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône). Groupe Transpositions
Jury : Président / Présidente : Alexis Nouss
Examinateurs / Examinatrices : Fridrun Rinner, Anaïd Donabédian, Alexis Nouss, Jürgen Wertheimer, Grigor Pëltean
Rapporteurs / Rapporteuses : Jürgen Wertheimer

Résumé

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Peut-on parler de « poétique » pour un phénomène aussi mouvant que l’exil ? Cette notion qui, dans ses diverses acceptions, ne se laisse pas fixer tout à fait, peut-elle faire apparaître un langage spécifique ? Il s’agira de voir par quels mécanismes cette éprouvante manifestation d’interculturalité peut mener à la création d’une langue qui dépasse le cadre de la nation (même en prenant sa source dans celle-ci), et rejoint des invariants et des structures d’expression transnationales et universelles. Pour ce faire nous prenons appui sur trois auteurs choisis dans des aires géographiques et des époques différentes : Hölderlin (aire germanique), Rimbaud (aire latine) et Sarafian (aire arménienne). L’exil se manifeste avant tout par rapport au pays d’origine, conformément à la définition. Mais il devient rapidement un phénomène linguistique, que ce soit dans le choc avec le monde étranger (Sarafian) ou dans la formulation d’une quête esthétique avec la création verbale pour enjeu (Rimbaud), liée pour une bonne part à la recherche d’une nouvelle mythologie et à la confrontation avec l’étranger pour retrouver ce qui appartient en propre à la nation (Hölderlin). Le pivot est ici la nation, originelle et actuelle, dont les poètes sont exilés. L’exil géographique et l’exil de la langue mènent finalement à l’exil spirituel et à la recherche d’une patrie plus élevée, tiers espace pouvant accueillir ou façonner une parole. Ce nouveau lieu serait celui d’une hybridation (ou du moins d’un questionnement) où le verbe de l’exil pourrait se dire, sous des formes différentes chez les trois auteurs, avec toutefois des similitudes frappantes.