Thèse soutenue

Claude Petton, une conscience bretonne portée par une pensée américaine

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Auteur / Autrice : Baptiste Bridelance
Direction : Richard Klein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 16/11/2023
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'architecture, conception, territoire, histoire (Villeneuve d'Ascq)
Jury : Président / Présidente : Catherine Maumi
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Maury
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Le Couédic, Anne-Marie Châtelet

Résumé

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Cette thèse propose d'étudier le travail de trois architectes, Claude Petton (1934-2003), Erwan Le Berre (1936-2010) et Bernard Guillouët (1929-2022). Ayant chacun étudié à l'École des Beaux-Arts de Paris puis exercé en Bretagne sur une même période, ils sont identifiés comme les acteurs principaux d'une école d'architecture, qualifiée « naturaliste moderniste » par l'historien de l'architecture Daniel Le Couédic (1948- ). À partir des années 1960, à un moment où la reconstruction et l'importance croissante des constructions préfabriquées exacerbe les débats sur l'avenir du logement en France, l'architecture vernaculaire bretonne en tant que modèle est progressivement questionnée. Face à ce contexte tumultueux, les architectes étudiés façonnent leur travail en portant un regard unique sur les savoirs faires et matériaux locaux tout en puisant dans un imaginaire et des valeurs inspirés de certains architectes internationaux, dont l'américain Frank Lloyd Wright (1867-1959). Cette influence comble un manque théorique et leur permet d'insuffler une nouvelle pertinence identitaire en Bretagne, région alors comprise dans ce que Patrice Goulet (1941- ) identifie plus tard comme le « désert architectural français » cernant Paris. Les architectes étudiés construisent au cours de leurs carrières respectives principalement des maisons individuelles, mais aussi des équipements publics, des immeubles de logements collectifs, églises et même locaux industriels et commerciaux. Ayant pleinement conscience de la nature de la commande architecturale de cette période et des dérives qu'elle génère, ils cherchent donc à concilier leurs convictions personnelles avec les enjeux économiques et sociaux qui cernent leur accès à la commande. C'est notamment le cas pour Claude Petton, lorsqu'il développe et réalise dans les années 1970 une série de maisons « brittoniennes » caractérisée par ses plans tramés, l'usage du cèdre rouge et sa mise en œuvre par un même charpentier aguerri.