Thèse soutenue

Électromyostimulation et cognition

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Auteur / Autrice : Rémi Chaney
Direction : Anne TessierPhilippe Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie
Date : Soutenance le 11/12/2023
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Marie-Hélène Canu
Examinateurs / Examinatrices : Alain Martin
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Laurin, Julien Gondin

Mots clés

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Résumé

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De nombreuses preuves scientifiques confirment les bienfaits de l'exercice physique (EX)sur la santé cérébrale, manifestés notamment par une amélioration de la cognition et de l'état émotionnel. Des investigations précliniques ont mis en évidence que le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF, pour Brain-Derived Neurotrophic Factor) joue un rôle central dans les bénéfices cérébraux engendrés par l'EX. L'augmentation des taux de BDNF dans le cerveau, en réponse à l'EX, résulte d'une augmentation de l'activité neuronale, du flux sanguin cérébral, ainsi que de la sécrétion d'exerkines telles que l'irisine et le lactate par les muscles squelettiques. En dépit du lien solide entre la pratique de l'EX et les bienfaits pour la santé cérébrale, de nombreuses contraintes entravent la participation à un programme d'EX actif chez de nombreuses personnes. En conséquence, l'objectif principal de cette thèse a été d'évaluer si l'électromyostimulation (EMS), c'est-à-dire l'induction de contractions musculaires involontaires au moyen d'une source de courant exogène, pouvait représenter une alternative efficace à l'EX pour améliorer la santé cérébrale. Les résultats de cette thèse ont révélé que la stimulation d'une grande masse musculaire, entraînant des lésions musculaires substantielles, avait un effet délétère sur la neuroplasticité dépendante du BDNF chez le rat. En revanche, un protocole de stimulation appliqué au muscle quadriceps, générant de rares lésions musculaires, a permis l'induction d'une neuroplasticité dépendante du BDNF chez le rat, ainsi qu'une amélioration de la cognition et de l'humeur chez l'Homme. Même si aucun des protocoles de stimulation n'a eu d'impact sur les taux circulants d'irisine, ni sur l'activité neuronale et le flux sanguin dans les régions cérébrales associées à la cognition, il convient de noter que les effets bénéfiques sur le cerveau étaient positivement corrélés à la production de lactate en réponse à l'EMS, à la fois chez l'Homme et chez le rat. En conclusion, l'EMS comme méthode alternative à l'EX peut exercer des effets positifs sur la santé cérébrale, mais le choix du protocole s'avère crucial pour obtenir des bénéfices neuroplastiques et cognitifs optimaux.