Thèse soutenue

Induction de la résistance aux antibiotiques chez la bactérie pseudomonas aeruginosa par les molécules électrophiles

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandre Tetard
Direction : Catherine LlanesPatrick Plésiat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie et biologie moléculaire
Date : Soutenance le 17/12/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) - Laboratoire Chrono-environnement
Site de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Perrier-Cornet
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Geneviève Dijoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Héry-Arnaud, Jean-Michel Bolla

Résumé

FR  |  
EN

Pseudomonas aeruginosa est une bactérie pathogène opportuniste de l’Homme qui, en raison de sa capacité à résister aux antibiotiques, pose un réel problème de santé publique. L’utilisation de thérapeutiques alternatives telles que les huiles essentielles (HEs) étant plébiscitée par les patients, nous avons cherché à comprendre quel pouvait être l’impact de ces composés sur la résistance aux antibiotiques en ciblant deux molécules électrophiles naturelles : le cinnamaldéhyde (CNA) et le citral. Nous avons pu ainsi démontrer que le CNA, bien qu’ayant une activité bactéricide sur la bactérie P. aeruginosa induit, à des concentrations subinhibitrices, la surproduction fugace de certains systèmes d’efflux conduisant à la résistance à de nombreux antibiotiques utilisés en clinique (ß-lactamines, aminosides, fluoroquinolones et colistine). De plus, le traitement prolongé de P. aeruginosa au CNA induit des mutations conduisant à une résistance constitutive à ces mêmes antibiotiques. Le citral quant à lui, bien que peu toxique pour la bacterie, induit également la surproduction systèmes d’efflux ; de plus, par sa fonction aldéhyde, il réagit spontanément avec les antibiotiques aminés (aminosides et colistine) créant des complexes totalement inactifs. Ces résultats montrent le manque de connaissances sur l’activité de ces molécules naturelles lorsqu’elles sont utilisées en combinaison avec les antibiotiques