Thèse soutenue

Etude génomique de la cohorte nationale de leucémies dérivées de cellules dendritiques plasmacytoïdes et hémopathies apparentées

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Auteur / Autrice : Florian Renosi
Direction : Francine OttouChristophe Ferrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine, cancérologie, génétique, hématologie, immunologie
Date : Soutenance le 12/01/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions hôte-greffon-tumeur et ingénierie cellulaire et tissulaire (RIGHT) (Besançon) - Interaction hôte-greffon-tumeur, ingénierie cellulaire et génique
Site de Préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Preudhomme
Examinateurs / Examinatrices : Francine Ottou, Christophe Ferrand, Claude Preudhomme, Valérie Bardet, Laurent Mauvieux
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Bardet, Laurent Mauvieux

Résumé

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Deux types d’hémopathies impliquent des cellules dendritiques plasmocytoïdes (pDCs) : les leucémies à blastes dérivés de pDCs (LPDC) et les proliférations de pDCs matures associées à une hémopathie, dont les LAM-pDC lorsque l’hémopathie est une leucémie aiguë myéloïde (LAM). L’ontogénie des pDCs est complexe : leur origine myéloïde et/ou lymphoïde est incertaine et elles sont vraisemblablement constituées de plusieurs sous populations incluant des cellules nouvellement identifiées les AXL+ SIGLEC6+ DCs (AS-DC). Grace au réseau français LPDC, nous avons étudié les LPDC et les LAM-pDC sur le plan génétique et phénotypique en considérant les nouvelles données sur l’ontogénie des pDCs.L’étude LPDC démontre leur hétérogénéité, avec parfois des difficultés diagnostiques liées aux marqueurs aberrants parfois exprimés par les cellules néoplasiques. Les LPDC se caractérisent aussi par de nombreuses délétions génétiques d’oncogènes (ETV6, IKZF1, RB1 et NR3C1) et de gènes de réponse immune (IFNR1, CLEC4C, cluster IFNA). A cela s’associe des anomalies épigénétiques (TET2, ASXL1) et d’épissage (ZRSR2). Divers marqueurs évoquent une origine AS-DC mais certaines de ces anomalies sont liées à la leucémogenèse et non à l’ontogenèse, telle que la délétion 9p entraînant une expression diminuée des gènes codant pour les interférons de type I. De plus, même si des marqueurs AS-DC ou lymphoïdes B sont retrouvés, le profil AS-DC ne concerne qu’un sous groupe de LPDC. Le programme transcriptionnel de ces hémopathies est également caractérisé par des dérégulations du cycle cellulaire et du facteur de transcription SOX4.L’étude de 15 cas de LAM-pDC, montre un excès de myéloblastes (CD45faible CD34+ marqueurs pDC-) associé à un excès de pDC dont le phénotype est proche de pDCs physiologiques en termes de niveaux d’expression des CD303, cTCL1 et CD123 et particulièrement avec l’absence d’expression de CD56. Tout ce profil les distingue clairement des blastes de LPDC. De plus, il existe un continuum de maturation des blastes vers les pDC (perte du CD34, expression des CD45, CD123, CD303, CD304) et les monocytes, suggérant un progéniteur commun à ces populations. Nous confirmons également la nature néoplasique des pDCs et l’origine clonale commune des blastes, pDCs et monocytes, avec les mêmes mutations dans tous ces types cellulaires. RUNX1 est le gène le plus fréquemment muté (11 cas sur 15), et surtout, dans toutes les LAM0 évaluées, soutenant l’hypothèse d’un nouveau sous type de LAM0 RUNX1-mutées associées à un excès de pDC, potentiellement en lien avec un progéniteur à potentiel myéloïde et pDC.