Thèse soutenue

Le traitement de la folie et des passions amoureuses chez les traducteurs et imitateurs français de l’Orlando furioso de l’Arioste (1544-1601) : construction d’une tradition littéraire

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Auteur / Autrice : Marion Bracq
Direction : Anne-Pascale Pouey-MounouPaul J. SmithMarie-Claire Thomine-Bichard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littérature françaises, Lettres modernes
Date : Soutenance le 18/11/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021) en cotutelle avec Universiteit Leiden (Leyde, Pays-Bas)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord) - Leiden University Centre for the Arts in Society
Jury : Président / Présidente : Matteo Residori
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Giacomotto-Charra
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Hénin, Jean-Charles Monferran

Résumé

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Publié dans sa version définitive en 1532, l’Orlando furioso de l’Arioste a connu un franc succès en Italie, puis au-delà des Alpes. Si la réception de l’Arioste en France a été étudiée et largement répertoriée depuis Alexandre Ciorănescu et Sijbrand Keyser, cette thèse se propose quant à elle d’analyser cette diffusion sous le prisme des passions amoureuses. En effet, lors de la première réception française au XVIe siècle, les lecteurs et les auteurs se passionnent pour les épisodes amoureux et à plus forte raison lorsque ces derniers mettent en scène la folie de l’amant désespéré. Le foisonnement des personnages représentés dans l’Orlando furioso a permis aux auteurs français de puiser dans un répertoire riche en figures d’amants malheureux. La plasticité du texte de l’Arioste lui a permis de contaminer l’ensemble de l’espace générique français. Il s’agit ainsi, à travers une double approche, à la fois diachronique et générique, d’étudier l’évolution des représentations des passions amoureuses au sein de ces traductions et imitations françaises. Tandis que, dès les premières traductions, les choix de transposition influent sur la représentation des passions, la poésie amoureuse réinvente, sur le plan esthétique, ces épisodes extraits de l’Arioste. Temps fort de notre corpus, les années 1570 témoignent de la présence de ces reprises au sein du genre épique mais aussi de leur abondance dans les imitations partielles. Ces dernières vont contribuer à faire évoluer la description du sentiment amoureux vers plus de diversité et de complexité, voire, à l’orée du XVIIe siècle, vers un traitement plus psychologique des émotions dans le cadre de la prose.