Thèse soutenue

Entre essence et historicité de la danse classique : le "néo-classique" du XXe siècle à nos jours

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Auteur / Autrice : Laetitia Basselier
Direction : Anne BoissièreRoland Huesca
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 23/11/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude des arts contemporains (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Marianne Massin
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Guisgand, François Raffinot
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Marquié, Inge Baxmann

Mots clés

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Résumé

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Souvent pensée en creux de la danse moderne ou de la danse contemporaine, la danse classique comporte ses enjeux philosophiques propres, que notre travail a pour objet d’examiner, en se concentrant sur une période allant du début du XXe siècle à nos jours, et sur deux notions qui sont couramment attachées à la danse classique : la catégorie de néo-classique et la notion de grâce.La catégorie de danse néo-classique tend en effet à se substituer dans les discours à celle de danse classique pour désigner la création chorégraphique du XXe siècle à nos jours. Cependant, si une analyse des usages communs de ce terme permet de dessiner des lignes de partage entre différentes conceptions de la danse classique, seule une précision historique et philosophique plus ferme de la notion lui redonne sens, en explicitant la pensée du classique qui sous-tend une théorie proprement néo-classique du ballet. Or, cette théorie repose sur une conception essentialiste de la danse classique, qui rejoint l’identification commune de la grâce comme constituant l’essence de cet art. Il s’agit dès lors de déterminer la notion de grâce, afin qu’elle ne constitue pas un obstacle épistémologique mais plutôt un outil heuristique pour appréhender philosophiquement la danse classique, sans la renvoyer à une forme d’art anachronique, ni adhérer pour autant à une pensée néo-classique du ballet. La réflexion sur la grâce rejoint ici celle sur le néo-classique, ces deux perspectives sur la danse classique permettant d’identifier une tension entre essence et historicité constitutive de cet art, et de substituer une approche relationnelle à une conception essentialiste de la danse classique.