Thèse soutenue

Un siècle d'histoire des cercles et des groupes artistiques dans le Hainaut belge (1884-1984)

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Auteur / Autrice : Jean-Marc Playoust
Direction : François Robichon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art contemporain
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Guislin
Examinateurs / Examinatrices : François Robichon, Jean-Marc Guislin, Paul Aron, Barthélémy Jobert, Xavier Canonne, Marianne Grivel
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Aron, Barthélémy Jobert

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Héritière d’un passé artistique prestigieux, la province wallonne de Hainaut a vu fleurir nombre de sociétés d’artistes, dont ce travail constitue une première synthèse. Dans les dernières décennies du XIXe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, sont apparus les premiers cercles, d’abord à Tournai (Cercle Artistique de Tournai), puis Mons (Bon Vouloir, L’Essaim) et La Louvière (Les Amis de l’Art). Pendant l’entre-deux-guerres, le phénomène s’est amplifié : à la suite de ces trois centres urbains, la ville de Charleroi a ainsi vu naître en 1921 son groupement artistique local, le Cercle Artistique et Littéraire de Charleroi, précédant de quelques années la cité voisine de Châtelet (Cercle d’Art et de Littérature du Canton de Châtelet). Et si le groupe Nervia a donné l’impression d’incarner pendant une dizaine d’années, de 1928 à 1938, l’art wallon, bien d’autres associations sont apparues pendant cette période, à Charleroi (L’Art Vivant au Pays de Charleroi) comme à Mons (Les Loups) ou La Louvière (Ruptures, Tendances Contemporaines). L’histoire s’est ensuite poursuivie après 1945, avec notamment le développement d’un cercle directement lié à la Province (Les Artistes du Hainaut), en même temps que d’autres ancrés dans une région (Les Artistes de Thudinie, à Thuin). Et tandis que l’immédiat après-guerre se distingue par l’émergence de groupements collectifs (parmi lesquels Forces Murales), les années 1960 et 1970 verront éclore nombre de groupes témoignant d’une grande diversité, les uns incarnant l’héritage de cet esprit collectif (Cuesmes 68), d’autres restant plus individualistes (Hainaut 5), d’autres encore affichant une tendance contestataire marquée (Maka), la défense d’une technique (la gravure, avec Tandem), d’une esthétique (Art Concret en Hainaut), d’une idéologie (Art et Travail), parfois même leur rejet de toute classification (Puzzle). Soutiens utiles à la constitution d’un patrimoine régional, ces groupements ont aussi été des témoins de l’évolution – et des agents de la formation – du goût, du XIXe siècle finissant à la fin du XXe siècle.