Thèse soutenue

Semis direct sous couvert végétal sans herbicide : conception, expérimentation et évaluation conjointes d’itinéraires techniques entre praticiens et chercheurs

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Auteur / Autrice : Laura Vincent-Caboud
Direction : Christophe David
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Agro-écologie
Date : Soutenance le 31/01/2020
Etablissement(s) : Paris, Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Agroécologie et environnement (AGE) - AgroParisTech (France ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Roger-Estrade
Examinateurs / Examinatrices : Jean Roger-Estrade, Mireille Navarrete, Jean-Pierre Sarthou, Joséphine Peigne, Caroline Halde
Rapporteurs / Rapporteuses : Mireille Navarrete, Jean-Pierre Sarthou

Résumé

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Le semis direct sous couvert végétal (SDSC) apparaît comme une solution innovante pour gérer les adventices tout en limitant les dégradations des sols et en répondant aux enjeux économiques, sociologiques et agroécologiques du XXIème siècle (Mäeder et Berner, 2012). Cette technique culturale sans labour consiste à implanter une culture, sans travail du sol, soit sous un couvert végétal vivant soit sous un couvert détruit mécaniquement à partir d’un rouleau cranteur (Mirsky et al., 2012). Cette innovation se développe en Amérique du Nord et commence à émerger en France. Elle suscite en effet beaucoup d’intérêts auprès des agriculteurs qui souhaitent améliorer la fertilité des sols, réduire la consommation de carburant et d’herbicides ou encore limiter le temps de travail (Soane et al., 2012 ; Casagrande et al., 2015). Cette technique constitue un enjeu majeur à la fois en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle pour diminuer le recours au travail du sol et limiter ou remplacer l’utilisation du glyphosate à l’origine de nombreux débats en Europe (Johnsen et al., 2016). Toutefois, d’importantes difficultés sont souvent relevées lors de l’adoption du SDSC (maîtrise du couvert et des adventices, disponibilité de l’azote etc.) et une reconsidération de l’ensemble du système serait nécessaire pour les limiter. De plus, peu de références existent sur cette thématique et la majorité des études a été menée dans un contexte nord-américain (Moyer, 2011). Ainsi, des questions persistent sur les moyens de mise en œuvre de cette innovation dans les exploitations agricoles actuelles (machinisme, compétences, connaissances, choix techniques et organisationnels etc.) ainsi que sur les performances économiques et agronomiques du SDSC. Cette thèse s’axe donc autour de ces trois grandes problématiques et propose de développer des solutions viables chez les agriculteurs pour intégrer cette technique dans un contexte européen. Ce projet vise notamment à prendre en compte les objectifs et les contraintes des producteurs à plusieurs niveaux d’organisation (parcelle, systèmes de culture, exploitation agricole) en alliant une approche à la fois systémique et analytique.