Thèse soutenue

Effets aigus et chroniques de l’électrostimulation appliquée au niveau du nerf moteur : importance du retour afférent

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Auteur / Autrice : Florian Vitry
Direction : Gaëlle DeleyMaria Papaiordanidou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 13/12/2019
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Romuald Lepers
Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Zory
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Duchateau, Nicola Maffiuletti

Résumé

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L'objectif de cette thèse était d’étudier l'impact de protocoles d’électrostimulation favorisant un recrutement indirect des unités motrices (UM) via les afférences sensorielles et induisant le développement d’extra force, sur le système neuromusculaire. Ces protocoles associent une grande largeur d’impulsion, une faible intensité de stimulation, des hautes et basses fréquences et sont appliqués sur le nerf moteur. L’étude des effets de ces protocoles sur la fatigue neuromusculaire lors d’une application aiguë a fait l’objet de la première étude qui a montré que pour un impact équivalent sur la capacité maximale de production de force, les basses fréquences de stimulation limitaient la diminution de force au cours d’une session d’électrostimulation comparativement aux hautes fréquences. L’application de manière chronique de ces protocoles lors d’un entraînement a fait l’objet de la deuxième étude. Les résultats ont montré des gains de force importants malgré les faibles intensités de stimulation et des adaptations nerveuses qui étaient dépendantes de la fréquence de stimulation. Les résultats de ces deux études ont aussi permis de mettre en évidence l’importance du phénomène d’extra force sur les adaptations induites. Ainsi, l’étude de ce dernier phénomène a fait l’objet de la troisième étude. Les résultats ont montré que lorsque le recrutement initial des UM était indirect, l’extra force était présente pour toutes les fréquences de stimulation. De plus, le développement de l'extra force a induit une diminution de l’excitabilité spinale après les basses fréquences de stimulation et une augmentation après les hautes fréquences. La dernière étude de ce travail s’est intéressée aux mécanismes expliquant ces modulations spinales. Les résultats ont montré que le mécanisme de dépression post-activation pourrait expliquer la diminution observée après les basses fréquences, tandis que ce mécanisme serait compensé par la présence de courants entrants persistants, entraînant une augmentation de l’excitabilité des motoneurones après les hautes fréquences de stimulation. L’ensemble de ces résultats souligne l’importance du retour afférent aux adaptations neuromusculaires induites après une application aiguë et chronique de l’électrostimulation.