Thèse soutenue

Etude anatomique et fonctionnelle du noyau parasousthalamique chez le rongeur

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Auteur / Autrice : Marie Barbier
Direction : Pierre-Yves Risold
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 11/09/2019
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon) - Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Cliniques
Etablissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Fellmann
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Risold, Dominique Fellmann, Philippe Vernier, Yves Tillet, Christelle Peyron
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Vernier, Yves Tillet

Résumé

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L’hypothalamus est impliqué dans un large éventail de fonctions engageant des réponses neuroendocrines, viscérales, métaboliques ou encore comportementales. Cependant, les travaux récents remettent en question les frontières classiques de cette région cérébrale. Les frontières de l’hypothalamus avec le télencéphale sont difficiles à définir et certains réseaux, impliquant notamment les noyaux de l’hypothalamus médian, rappellent dans leur organisation ceux mieux décrits et connectant le télencéphale basal avec le diencéphale. Pour de vastes régions de l’hypothalamus, surtout des aires hypothalamiques latérales (LHA), peu de données de la littérature sont susceptibles d’illustrer leur intégration dans les mêmes réseaux prosencéphaliques.Les objectifs de notre travail étaient donc d’analyser les réseaux entre un petit complexe nucléaire du LHA postérieur, formé par les noyaux parasousthalamique (PSTN) et calbindine (CbN), et le cortex insulaire (INS) ainsi que le noyau central de l’amygdale (CEA) avec lesquels il partage des connexions abondantes. Des techniques de traçage des voies nerveuses ont été combinées à l’étude neurochimique détaillée de certaines de ces régions. Nous avons confirmé la nature bidirectionnelle des liens anatomiques qu’il entretient avec le CEA, identifiant au passage une division de ce noyau (la partie intermédiaire) qui n’était pas reconnue dans les atlas classiques. Puis, nous avons montré que ce complexe entretient avec l'INS des réseaux directs mais aussi indirects après relais dans le CEA et les régions voisines de la substance innominée. Ces réseaux sont proches dans leur structure de ceux classiquement décrits pour le noyau sousthalamique, adjacent au PSTN et connecté à l’isocortex et aux "noyaux de la base" par les voies hyperdirectes et indirectes respectivement. Ces travaux ont ensuite été complétés par des études fonctionnelles chez le rat, mais aussi chez la souris, faisant appel dans ce dernier modèle aux approches de traçage génétique et de pharmacogénétique. Nous avons pu ainsi montrer le rôle de ce complexe dans le contrôle cognitif et intéroceptif de la prise alimentaire.L’interprétation de ces données apporte un éclairage nouveau concernant l’organisation des aires les plus postérieures de l’hypothalamus incluant ce complexe PSTN/CbN mais aussi le noyau sousthalamique.