Thèse soutenue

Etude du conditionnement d'ordre supérieur à travers le paradigme de pré-conditionnement sensoriel via un système d'Eye-Traking, impliquant la variation de stimuli contextuels et le rôle du comportement verbal dans la réponse conditionnée

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Auteur / Autrice : Charlotte Renaux
Direction : Vinca RivièreLaurent Madelain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 25/01/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SCALab Sciences Cognitives & Sciences Affectives
Jury : Président / Présidente : Odile Viltart
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Madelain, Odile Viltart, Liat Levita, Gonzalo P Urcelay, Jan De Houwer
Rapporteurs / Rapporteuses : Liat Levita, Gonzalo P Urcelay

Résumé

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Ce projet de thèse visait à étudier un phénomène particulier du conditionnement d’ordre supérieur par l’utilisation du paradigme du pré-conditionnement sensoriel (PCS, Brogden, 1939). Dans une première phase, deux stimuli conditionnés (SCs) ont été associés l’un à l’autre un certain nombre de fois (Phase 1, SC2-SC1), avant que l’un (SC1) soit associé à un stimulus inconditionné (SI) provoquant ainsi une réponse conditionnée (RC) de l’organisme (Phase 2 : SC1-SI). On parle de SPC lorsque le stimulus conditionné SC2, qui n’avait jamais été associé directement au stimulus inconditionné, provoque cette même réponse conditionnée.Les résultats disparates de la littérature scientifique ont démontré maintes fois ce phénomène chez différentes espèces animales. Un des objectifs de cette thèse a été de répliquer une même tâche à travers différents groupes expérimentaux en utilisant la réponse oculaire comme mesure, via un système d’eye-tracking, évitant ainsi l’utilisation de consignes écrites ou verbales. Combiné à un ordinateur conventionnel, nous avons ainsi recueilli les temps de fixations visuelles de chaque participant. Lors de ces expérimentations, les participants étaient libres de tout mouvement et devaient regarder l’écran de l’ordinateur afin de réaliser la tâche. Notre paradigme a été de présenter simultanément dans une première phase deux SCs (SC2-SC1 et SC4-SC3) un certain nombre de fois, avant d’associer SC4 et SC2 respectivement à un SI aversif ou appétitif. Lors de cette phase, les participants devaient apprendre à anticiper l’apparition de SI+ (c.à.d. le SI appétitif correspondant à un court extrait vidéo) en présence de SC1 et à anticiper l’apparition de SI- (c.à.d. un son aversif) en présence de SC3. Un critère d’acquisition était requis afin de passer au test final, au cours duquel les participants étaient testés sur leur capacité à répondre à SC2 et SC4 conformément à la nature du SI qui a suivi le SC auquel ils étaient associés.Ainsi, ce travail a fait l’objet de deux parties de recherches. La première partie étudiait la réponse de SPC selon certains paramètres environnementaux (contiguïté des stimuli conditionnés et nombre de présentations de ces stimuli) afin de créer une procédure expérimentale permettant l’observation de ce type de réponse sans utilisation d’instructions. Le second axe s’intéressait à l’évolution de cette réponse à travers les âges en soutenant l’hypothèse que la présence de comportements verbaux n’était pas nécessaire pour l’observation de la réponse conditionnée. Afin de tester cette hypothèse, nous avons choisi des personnes présentant des compétences verbales limitées (c.à.d. enfants avec troubles autistiques 8 non verbaux et personnes âgées avec démences séniles) et des participants n’ayant pas encoreaccès au langage (c.à.d. bébés entre 4 et 9 mois).