Thèse soutenue

Génomique des populations appliquée : détection de signatures de sélection au sein de populations expérimentales

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Auteur / Autrice : Jean-Noël Hubert
Direction : Frédéric Hospital
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 21/06/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique animale et biologie intégrative (Jouy-en-Josas,Yvelines ; 2009-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Pierre Boursot
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Hospital, Pierre Boursot, Hélène Gilbert, Lluis Quintana-Murci, Laurène Gay, Thomas Heams
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Gilbert, Lluis Quintana-Murci

Résumé

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La génomique des populations rend possible la mise en évidence de traces de sélection dans le génome. Les travaux effectués considèrent en général une échelle de temps longue (~ 10³ générations). En comparaison, peu d’intérêt a été porté aux études expérimentales de court terme (~ 10 générations). De telles expériences sont pourtant susceptibles de nous renseigner sur la base génétique de caractères complexes. Nous proposons une méthode de vraisemblance basée sur un modèle de Wright-Fisher pour détecter la sélection à partir d’échantillons génétiques temporels acquis sur une période de dix générations. Nous montrons par simulation que notre méthode permet de différencier les signaux dus à la combinaison de la sélection et de la dérive génétique de ceux dus à la dérive seule. Nous montrons également par simulation qu’il est possible d’estimer le coefficient de sélection appliqué à un locus testé. De plus, nous illustrons l’intérêt de notre méthode pour la détection de marqueurs candidats à la sélection au travers de deux études génomiques sur données réelles, chez le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii) et chez la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss). Ces applications mettent en évidence des régions génomiques candidates pour des phénotypes complexes dans des contextes différents. Dans l’ensemble, nos résultats montrent qu’il est possible de détecter des gènes sujets à une sélection directionnelle intense à partir d’échantillons génétiques temporels, même si la sélection est de courte durée et si les populations examinées ont un faible effectif.