Thèse soutenue

Le professionnalisme de traducteurs “natifs” et “professionnels” judiciaires : une étude exploratoire et contrastive en France et en Espagne

FR  |  
EN  |  
ES
Auteur / Autrice : Maria Lomeña Galiano
Direction : Mercè Pujol BerchéEsther Monzó
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : Espagnol
Date : Soutenance le 19/10/2018
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Universitat Jaume I (Castellón de la Plana, Espagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Études romanes (Nanterre) - Études romanes
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Garnier
Examinateurs / Examinatrices : Mercè Pujol Berché, Emmanuelle Garnier, Christian Lagarde, José Carlos De Hoyos, Carmen Bestué
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Lagarde, José Carlos De Hoyos

Résumé

FR  |  
EN

Comment définir un professionnel de la traduction et de l’interprétation judiciaire ? Aujourd’hui le métier de traducteur et d’interprète judiciaire en France et en Espagne est en voie de professionnalisation. Les structures professionnelles – formation, associations, régulation de l’État – contribuent à cette transformation de même que les attitudes favorables à la professionnalisation des praticiens, autrement dit le professionnalisme. Nous avons constaté que les travaux en traductologie n’ont pas développé la notion de professionnalisme et ont accordé une place centrale à la formation, laissant souvent de côté les aspects attitudinaux. Par ailleurs, la formation se révèle comme un critère de différenciation des traducteurs et interprètes, distinguant ceux qui sont diplômés en traduction – qualifiés de « professionnels » – de ceux qui ont acquis des compétences en traduction par la pratique – qualifiés de « natifs » (« naturels » ou « non-professionnels »). Cette thèse interroge cette dernière distinction et propose un modèle pour l’étude du professionnalisme centré sur cinq dimensions : l’idéal de service, l’intérêt pour les associations professionnelles et pour la qualité-efficacité dans la réalisation des tâches, les souhaits d’amélioration des conditions de travail et enfin les références en principes éthiques. Par le recours à ce modèle, notre travail explore les différences de professionnalisme entre traducteurs et interprètes judiciaires « natifs » et « professionnels » travaillant en France et en Espagne à partir d’entretiens biographiques. Les résultats avancent que l’interaction entre les acteurs interviewés et les structures professionnelles autres que la formation, détermine la définition du professionnalisme et du professionnel de la traduction.