Communautés transfrontalières et émergence de ''nouvelles'' langues : des patois francoprovençaux à l'arpitan et à l'Arpitania
Auteur / Autrice : | Natalia Bichurina |
Direction : | Christian Lagarde |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes iberiques et latino americaines |
Date : | Soutenance le 02/09/2016 |
Etablissement(s) : | Perpignan en cotutelle avec Università degli studi di Bergamo (Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (Perpignan) |
Laboratoire : Centre de Recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées / CRESEM | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Viaut |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Lagarde, Alain Viaut, Federica Venier, Caroline Lipovsky | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Viaut, Federica Venier |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur les processus d’émergence de nouvelles langues et des communautés transfrontalières proto-nationales fondées sur ces langues dans l’Europe occidentale d’aujourd’hui. L’analyse se centre sur le francoprovençal (ou arpitan), parlé entre la France, l’Italie et la Suisse : dans « l’espace autour du Mont Blanc », ainsi que l’identifient ses locuteurs eux-mêmes. Epistémologiquement, il s’agit de la dernière-née des langues gallo-romanes, qui vient s’ajouter à l’opposition traditionnelle langue d’oc vs. langue d’oïl, et qui est en train d’être reconnue comme langue à part entière dans les législations régionales, nationales et européenne. Conçue au croisement de la4sociolinguistique et l’anthropologie, la thèse privilégie les approches de l’analyse critique du discours et celles des études sur le nationalisme. La méthode ethnographique de l’observation participante (le vécu dans les trois pays de la zone francoprovençale) a été complétée par 60 entretiens approfondis d’une durée de 1-3h et un corpus des textes écrits (manifestes, blogs etc.) L’étude met en évidence un fossé entre les pratiques communicatives quotidiennes, avec les sens sociaux qui leur sont attribués, et l’idéologie linguistique et politique.