L'hallucinatoire de déplaisir et sa perception : une approche psychanalytique et neuroscientifique
Auteur / Autrice : | Liviu Poenaru |
Direction : | Alain Ferrant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 07/07/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-....) |
Jury : | Président / Présidente : René Roussillon |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Gimenez, François Ansermet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail de doctorat se penche sur le processus hallucinatoire, encore mal défini dans le domaine de la psychanalyse, et sa relation au perceptif ; il s’agit du déroulement de ce processus chez l’individu normal et pathologique. En l’absence d’explications suffisantes du domaine psychanalytique, j'ai décidé de m'intéresser à deux champs indissociables de l’hallucinatoire et des représentants pulsionnels (la mémoire et les émotions/affects) tels que les scientifiques les décrivent, travaux qui confirment dans leur ensemble la thèse psychanalytique d’une activation à l’interne de l’effectuation à partir du moment où une représentation est investie et excitée ; tout cela implique, à mon sens, une réalisation hallucinatoire au-dedans qui accompagne le déroulement du processus pulsionnel. A partir de ce présupposé qui relie la trace mnésique au désir et à la réalisation hallucinatoire induite par la réactivation du besoin qui n’a d’autre référence que l’inscription présente dans la mémoire, je me suis interrogé sur le processus hallucinatoire de déplaisir, qui ne s’appuie pas sur une trace de plaisir et qui ne réactive pas tout au long du processus la dimension plaisante de sa réalisation. Il m’est apparu que le sujet, en l’absence de traces de plaisir, bute sur un hallucinatoire de déplaisir sans fin qui provoque la compulsion de répétition et la fixation sur l’objet en réclamant la part de plaisir qu’il refuse et jouant des retournements passif-actif visant la destruction de l’objet et de sa propre pulsion au-delà du principe de plaisir et de ses représentations qui autorisent la liaison. Ces réflexions m’ont amené à étudier de plus près le statut de l’objet et de travailler autour de l’hypothèse d’un objet-limite qui échoue à livrer le plaisir, à la limite du dedans et du dehors, comme à la limite de la vie et du plaisir.