Aporie du second degré : la forme à la quête d'une nouvelle autonomie : réflexions sur le rôle et le statut de la discursivité théorique dans l'art contemporain de la fin des années soixante à nos jours
Auteur / Autrice : | Lara Sarcevic |
Direction : | Bernard Sève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique) |
Date : | Soutenance le 08/11/2014 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Chateau |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Sève, Dominique Chateau, Véronique Goudinoux, Marianne Massin, Danièle Cohn, Thomas Hirschhorn |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Qu’elle soit le fait des artistes, des institutions muséales ou des acteurs économiques, désormais une nouvelle discursivité s’ajoute à la production critique traditionnelle des historiens, théoriciens et philosophes de l’art, et accompagne de manière quasi systématique les propositions plastiques des artistes contemporains. A cet accroissement discursif correspond aussi une démultiplication des fonctions du discours théorique qui se trouve parfois être utilisé comme le matériau plastique même des œuvres. Empreintes d’une plasticité toute singulière, les œuvres contemporaines étendent les possibles, au point de pouvoir se manifester sous n’importe quelle forme, voire de complètement disparaître. Cette extrême diversité résulte de l’adhésion à un nouveau principe artistique, le « second degré », ou l’auto-réflexivité de l’œuvre d’art, qui attribue à l'idée de l’œuvre une importance aussi grande qu'à la formulation matérielle de celle-ci. Ce qui est devenu indéterminé dans la forme plastique semble être compensé, en retour, par l'exigence d'une détermination conceptuelle accrue. Nous nous sommes attachés, dans notre recherche, à mettre en lumière l’origine du primat discursif dans la nouvelle situation paradigmatique des arts plastiques. Ne se limitant pas à la seule logique de médiation et de légitimation sociale des œuvres, la discursivité ouvre aussi un espace créatif et herméneutique nouveau impliquant le discours théorique comme geste créatif complémentaire à la forme plastique.