L' imposture scolaire ou l'impasse du désir
Auteur / Autrice : | Florence Aubourdy |
Direction : | Jean-Bernard Paturet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études psychanalytiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2013 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Berger |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Bernard Paturet, Dominique Berger, Jean Ravestein, Guy-Noël Pasquet |
Mots clés
Résumé
L'école devient le lieu d'un mal-être croissant qui met en péril l'accès égalitaire aux ressources éducatives et pervertit le rapport de l'élève au savoir. Il en résulte une augmentation des phénomènes de soumission, de rejet, de violence, source de tensions et de résistances à l'apprentissage qui se répercutent inévitablement dans la société. Pratiques de l'exclusion, de la ségrégation, de l'orientation, justifications de la logique individualiste et marchande que brandit le monde productiviste actuel. Malentendu fondamental de la notion de différence, de séparation, de coupure qui ébranle les principes mêmes de la raison et développe de manière pernicieuse un malaise, pour ne pas dire une haine de l'école et de l'institution. La réflexion vise à démontrer, à partir des concepts psychanalytiques, comment l'évaluation, nouvelle égérie technico-scientifique, dessine la figure de l'imposture scolaire actuelle par la fabrique d'un regard pervers et une logique d'« enfant dossier ». Cette perversion, à laquelle sont soumises les pratiques pédagogiques, génère une violence symbolique, physique et morale sur un nombre de plus en plus important d'élèves. Cette impasse du désir menace les structures symboliques et la construction même de la pensée. Dès lors, questionner « la Chose » scolaire, à ce point limite entre jouissance et sacrifice, place l'institution scolaire face à cet enjeu : qu'est-ce qui doit prendre fin et mourir pour qu'advienne à nouveau, au travers d'une pensée créatrice d'humanité, le désir d'un monde partagé dans la « grande maison commune »?