Figures de la poétique de Carlos Liscano : quand la littérature devient le sillon du délire : fiction, autofiction, témoignage
Auteur / Autrice : | María Carolina Brando |
Direction : | Norah Giraldi Dei Cas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes |
Date : | Soutenance le 20/11/2013 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Études en Civilisations- Langues et Lettres Étrangères / CECILLE |
Jury : | Président / Présidente : Néstor Ponce |
Examinateurs / Examinatrices : Norah Giraldi Dei Cas, Néstor Ponce, María Angélica Semilla Durán, Fatiha Idmhand, Abril Trigo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Néstor Ponce, María Angélica Semilla Durán |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ma thèse porte sur l'oeuvre de l'écrivain uruguayen Carlos Liscano (Montevideo, 1949) et sur les rapports de celle-ci avec la dictature uruguayenne (1973-1985). Après avoir présenté la société uruguayenne des années soixante et soixante-dix à partir de la notion de crise et le groupe révolutionnaire Tupamaro auquel Liscano a appartenu, il s'agira de comprendre de quelle façon l'écrivain devient sujet par l'écriture de tout ce qu'il a vécu. Pour comprendre cela, deux images, qui se complètent l'une et l'autre, sont le fil directeur de ma thèse : l'écriture comme un sillon et comme une spirale. Ainsi, dans le chapitre 1 (L'écriture en prison : 1981-1985), j'analyse les conditions dans lesquelles l'homme est devenu écrivain à la prison et la relation entre le délire et l'écriture ; dans le deuxième chapitre (La vie en Suède : 1986-1996), j'étudie l'écrivain et sa relation avec le public, la réception de son oeuvre par la critique uruguayenne et la négation par l'écrivain de l'adjectif "carcéral" que la critique a associé à sa littérature. Je m'interroge là sur le fait que l'écrivain ne soit parvenu à produire des récits de fiction que lorsqu'il habitait en Suède. Dans le troisième chapitre (Le retour en Uruguay) j'essaie de comprendre la décision de rentrer en Uruguay et pour cela, je décrypterai l'unique témoignage de Liscano au sein du développement d'un nouveau genre en Uruguay, à l'époque de la postdictature. je propose également d'étudier les romans d'autofiction en rapport lien avec la dimension civique et publique de la vie de l'écrivain depuis son retour. Enfin ,je finis avec une étude du travail de réécriture que l'auteur pratique depuis toujours.