Modelage et psychose : de la matière brute à sa mise en forme : sensorialité, travail de l’archaïque et symbolisation
Auteur / Autrice : | Béatrice Rey |
Direction : | Bernard Chouvier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2010 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Brun |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Gimenez, Patricia Attigui, Christian Guérin |
Mots clés
Résumé
La pratique de la médiation thérapeutique en groupe par le modelage de la terre avec des personnes autistes et psychotiques met en évidence les modalités de constitution et du travail du médium malléable.Ce dernier permet, à travers l’acte de modeler au sein du cadre dispositif, une mise en forme des traces sensori-motrices (ou traces sensorielles), préalables à la constitution de l’image du corps.Le travail du médium malléable rend aussi compte des modalités de constitution de l’enveloppe psychique, tant sur un plan individuel que groupal.Les formes constituées mettent en avant le recours à des actes symboliques, que nous répertorions, témoins de l’état de constitution de l’enveloppe psychique. De la bidimensionnalité (identification adhésive) à l’espace tridimensionnel (identification projective), le sujet émiette la matière, la morcelle, coupe, sépare, rassemble, assemble et construit.Le travail du médium malléable et le mode d’utilisation du médium réactualisent le lien à l’objet primaire. Ils permettent aussi de focaliser les effets transféro-contre-transférentiels. La spécificité de l’intervention des thérapeutes (en cothérapie dans ce dispositif) concerne la mise en acte de leur propre sensorialité, à travers l’adresse d’une « interprétation modelante ».