Les régimes d’historicité du journalisme : héritages et transformations à l’ère d’Internet
Auteur / Autrice : | Arnaud Noblet |
Direction : | Claudine Carluer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 09/12/2010 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche de Lyon en sciences de l'information et de la communication |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude Soulages |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Pélissier, Yves Lavoinne, Rémy Rieffel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Pélissier, Yves Lavoinne |
Mots clés
Résumé
En l’absence d’une définition consensuelle ou d’une essence évidente, ce à quoi il est fait référence lorsque nous employons le terme « journalisme » fait écho à une figure du passé, à une image antérieure, celle-ci constituant une sorte de jauge, un mètre étalon à partir duquel nous nous positionnons plus ou moins explicitement. Ce mètre étalon pèse fortement sur nos conceptions présentes. D’où la nécessité, pour y voir clair aujourd’hui, de mettre à jour le processus d’élaboration de l’objet « journalisme » à travers le temps, en étudiant le discours historiographique sur ce thème. C’est dans cette perspective qu’a été mobilisée la notion de « régimes d’historicités ». Plusieurs de ces régimes se superposent : de la référence fondatrice de la presse écrite, en passant par l’arrimage du journalisme avec l’idéal de l’instauration de la liberté politique au sein de l’espace public, jusqu’à l’émergence, relativement récente dans l’historiographie, d’un prisme « professionnel » portant notamment une attention particulière aux acteurs de la sphère journalistique. Loin d’être figés ou statiques, ces régimes d’historicité, toile de fond à partir de laquelle nous pensons actuellement le journalisme, sont remis en cause et réinventés par les questionnements liés aux évolutions récentes, principalement l’émergence d’Internet. En bousculant les référents anciens, ces évolutions actuelles déplacent en retour les cadres et les bases historiques qui sous-tendaient jusqu’ici l’analyse du journalisme, un tel glissement offrant un nouveau prisme (et peut-être un nouveau régime d’historicité) à la lecture des pratiques et des identités journalistiques contemporaines.