Thèse soutenue

Bioraffinerie de la microalgue Haematococcus pluvialis

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Auteur / Autrice : Fatou Ba
Direction : Gholamreza DjelvehCéline Laroche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des Procédés
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme)
Jury : Président / Présidente : Christian Larroche
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Pezron
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Bourseau, Luc Marchal

Résumé

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Le concept de Raffinerie de microalgues consiste à mettre au point des méthodes extrapolables à l’échelle industrielle permettant d’extraire, de séparer et de valoriser l’ensemble du contenu intracellulaire des microalgues. La mise en oeuvre d’un tel concept nécessite d’avoir des données sur la composition, sur la possibilité de séparation, et sur les fonctionnalités des différentes fractions de la biomasse. Dans le cadre de ce travail, Haematococcus pluvialis, qui produit un pigment à forte valeur ajoutée (l’astaxanthine) mais pour laquelle peu d’information n’est disponible sur les autres composés de sa biomasse, a été choisie comme modèle de microalgue. L’objectif est de quantifier et d’étudier la possibilité de valorisation des différentes fractions de la biomasse à différents stades de culture. Après une étape de lyse cellulaire par broyage haute pression, plusieurs fractions sont obtenues. Les protéines présentes dans le surnageant de broyage ont fait l’objet d’une caractérisation en terme de répartition des masses molaires et plusieurs méthodes de purification / concentration ont été mises en oeuvre. Les propriétés émulsifiantes (capacité émulsifiante, stabilité d’émulsion et index d’activité émulsifiante) ont été déterminées et comparées à celles d’un ingrédient commercial (caséinate de sodium). Cette étude a permis de montrer que les protéinesd’H. pluvialis possèdent un fort potentiel en tant qu’agent émulsifiant. Le surnageant de broyage, en plus des protéines, contient également des sucres, et une quantité importante de lipides et de pigments. Afin de séparer les composés hydrosolubles de ceux liposolubles dans le surnageant, une méthode basée sur l’utilisation du polyethyleneimine (PEI) a été mise en oeuvre. Ainsi il a été possible de définir des conditions permettant la floculation de 96 % des lipides et pigments en conservant 100 % des sucres et 89 % des protéines dans la phase aqueuse. Dans la suite du travail, la chromatographie de partage centrifuge (CPC) a été testée afin de séparer les lipides et les pigments. L’utilisation d’un système heptane : méthanol (+ 2 % eau) a ainsi montré que cette méthode permet le fractionnement des composés liposolubles, principal verrou technologique de la bioraffinerie d’H. pluvialis. Un schéma intégré de bioraffinage d’Haematococcus pluvialis a ainsi pu être proposé.