Thèse soutenue

Le leurre de l’anglais lingua franca. Une étude comparative de documents professionnels produits en anglais par des locuteurs chinois, français et nord-américains

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Auteur / Autrice : Geneviève Treguer-Felten
Direction : Sophie Moirand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 23/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Systèmes linguistiques, énonciation et discours (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marie-Anne Paveau
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Moirand, Marie-Anne Paveau, Philippe d' Iribarne, Danielle Londei, Marianne Doury, Christian Herrault, Jean-Paul Narcy-Combes

Résumé

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Cette thèse a pour objectif d’éclairer les liens entre culture et discours à partir d’une étude empirique de discours professionnels. Elle allie deux démarches complémentaires : l’analyse linguistique du discours et la recherche des « chaînes signifiantes » porteuses de culture, au sens de P. d’Iribarne (2008). Deux angles d’approche ont été mobilisés sur deux corpus différents. La première analyse porte sur des documents en anglais lingua franca (ELF) relevant d’un même genre discursif : des brochures d’entreprise et des présentations générales institutionnelles prélevées sur l’internet. Ces discours, produits dans une situation de communication exolingue, ont été (ou sont) effectivement ou virtuellement échangés par des locuteurs chinois et français cherchant à se convaincre réciproquement. La description de la matérialité discursive permet de reconstruire l’ethos qui se manifeste dans les discours et de montrer les influences culturelles à l’origine des dissemblances relevées. La deuxième analyse prend pour objet deux versions, états-unienne et française, d’un même code éthique, produites au terme de processus d’écriture complexes visant à garantir l’identité du message et impliquant des locuteurs français et états-uniens. Cependant, ni les univers de travail ni les portraits de la Direction ainsi schématisés ne se recouvrent, mettant en lumière l’autonomie toute relative du locuteur : son discours témoigne d’un dialogisme « culturel ». C’est d’ailleurs la conclusion qu’on peut tirer de l’ensemble de cette recherche : les discours appartenant au même genre discursif « national » témoignent d’un « esprit » commun qu’on pourrait appeler « culture ».