Thèse soutenue

Cancers secondaires chez les patients ayant survécu à un cancer durant l’enfance et Identification de variants rares associés

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Auteur / Autrice : Claire Ducos
Direction : Simone BenhamouNadia Haddy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique épidémiologique et statistique
Date : Soutenance le 24/09/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) - Centre de Recherche en épidémiologie et Santé des populations
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Véronique Minard-Colin
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Génin, Jacqueline Clavel, Nicolas Servant
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Génin, Jacqueline Clavel

Résumé

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Il est estimé qu’un enfant sur 440 développera un cancer avant sa majorité en France. Depuis quelques décennies, grâce à une amélioration des traitements et de la prise en charge, la survie à 5 ans des patients guéris d’un cancer pédiatrique atteint plus de 80 %. Cependant, la fréquence et la diversité des pathologies iatrogènes tardives ont également augmenté. Les seconds cancers font partie des effets ayant le plus d’impact sur la mortalité et la morbidité de cette population croissante. Bien que le traitement reçu lors du cancer pédiatrique soit un facteur de risque reconnu, ce dernier ne suffit pas à expliquer complètement le risque de cancers secondaires suggérant l’existence d’une composante génétique modulant ce risque. Dans un premier temps, nous avons cherché à mieux comprendre les facteurs de risque de l'un des seconds cancers les plus fréquents, celui de la thyroïde, en étudiant l’impact des radiations reçues par les organes lymphoïdes. Nous avons ainsi mis en évidence une association entre ce risque et l’irradiation de la rate et du thymus, deux organes clés du système immunitaire. Ensuite, afin de mieux comprendre l’impact génétique sur le risque de second cancer, nous avons réalisé une revue systématique de la littérature qui a permis de recenser l’ensemble des variants, gènes et voies biologiques déjà associés au risque des différents types de seconds cancers. Finalement, une étude cas-témoins nichée dans la cohorte French Childhood Cancer Survivors Study (FCCSS) a permis de montrer que différents gènes, porteurs de variants rares, tels que APOBEC3F et RNASEL, étaient associés au risque de seconds cancers. Nous avons également mis en évidence une association entre le risque de second cancer du sein avec le gène FANCM, et de second cancer de la thyroïde avec en particulier, les gènes IFI16 et HINFP. Ainsi, les résultats obtenus au cours de cette thèse fournissent des orientations prometteuses pour contribuer à identifier les patients les plus à risque de développer un second cancer. Nos résultats après validation pourraient être considérés pour adapter le suivi à long terme des survivants mais également le traitement des patients atteints d’un cancer pédiatrique afin de minimiser le risque de survenu d’un second cancer à l’âge adulte.