Thèse soutenue

Que produisent les crises ? Le cas des itinéraires professionnels d'animateurs socioculturels toulousains

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Auteur / Autrice : Aurélien Lapouge
Direction : Véronique Bordes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation et de la formation
Date : Soutenance le 17/12/2024
Etablissement(s) : Université de Toulouse (2023-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Établissement délivrant conjointement le doctorat : Université Toulouse - Jean Jaurès (1970-....)
Laboratoire : Éducation, formation, travail, savoirs (Toulouse ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Sabrina Labbé
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vulbeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Richard Wittorski, Anne-Françoise Dequiré

Résumé

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L’objectif de mes travaux consiste à étudier en profondeur l’itinéraire professionnel d’animateurs socioculturels. Ma thèse conduit à interroger la dynamique des acteurs et des organisations. Elle positionne les « crises » (Abbott, 2009 ; Morin, 1976 ; Pain, 2011) comme le lieu et le moment où les choses sont en mouvement. L’enquête est inscrite dans la région Toulousaine. Ce territoire est teinté par de nombreux soubresauts touchant à une histoire ancienne et globale, par des conflits qui ont traversé la société française tout au long du XXe siècle. Il est aussi marqué par des configurations plus récentes et locales : depuis les années 2000, sur fond de mise en concurrence et de course à la technicité, les organisations du secteur ont été régulièrement remodelées. Mon approche, qualifiée d’écologique, s’inspire de la sociologie de l’école de Chicago (Abbott, 1988 ; Becker et al., 2016; Hughes, 1958 ; Thomas, 1928, 1938). Elle est qualitative, inductive et à visée compréhensive. Elle mobilise des travaux éclectiques dans une démarche relevant de la « Grounded Theory » (Glaser & Strauss, 1967), de l’ethnographie (Bordes, 2015 ; Delas & Milly, 2015 ; Olivier De Sardan & Mouchenik, 2018 ; Olivier de Sardan, 1995), ou de courants sociologiques liés à la démarche autobiographique (Bertaux, 1976; Demazière, 2007; Demazière&Dubar, 2005). Le recueil de données s’est déployé entre 2018 et 2024. Il a consisté à documenter les parcours et trajectoires de 12 individus. Au travers d’entretiens autobiographiques, d’observation distanciées et flottantes, les données prennent la forme de récits. L’enquête aboutit à une théorie de moyenne portée du mouvement crisique.