Apprentissage de l’anglais et du français chez des enfants arabophones syriens : influences respectives de la langue maternelle et de la première langue étrangère sur la deuxième
Auteur / Autrice : | Siba Yassine |
Direction : | Jérémi Sauvage, Christelle Dodane |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 06/12/2019 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Praxiling |
Jury : | Président / Présidente : Jeannine Richard-Zappella |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mohamed Embarki |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche porte sur l’influence de l’apprentissage de l’anglais sur l’apprentissage du français chez les enfants arabophones au niveau morphosyntaxique et phonétique. Nous avons posé comme hypothèse générale dans notre travail qu’il y a une influence de la langue maternelle ou de l’apprentissage de la première langue étrangère (LE1) sur l’apprentissage de la deuxième langue étrangère (LE2). Notre objectif dans ce travail a été plus précisément d’étudier les interactions linguistiques entre la langue maternelle d’enfants arabophones, l’anglais (LE1) apprise à partir de 6 ans et le français (LE2) apprise à partir de 12 ans. Pour vérifier les problèmes d’interférences entre les langues étudiées, nous avons d’abord, réalisé un test de morphosyntaxe. Ce test a pour objectif d’évaluer la compréhension de phrases présentant des structures syntaxiques variées et de complexité croissante auprès d’enfants arabophones syriens âgés de 8 à 14 ans. Ensuite, nous avons réalisé deux test de perception en anglais et en français afin d’étudier les phénomènes d’interférences concernant la perception des contrastes vocaliques dans chacune des deux langues. Nos résultats ont montré que l’âge jouait un rôle déterminant dans l’apprentissage d’une LE car les adolescents de 14 ans obtiennent de meilleurs résultats que les enfants plus jeunes. Nous avons également confirmé le rôle facilitateur de l’apprentissage de l’anglais sur le français en considérant les deux langues comme deux langues indo-européennes qui partagent des caractéristiques structurales et lexicales similaires. En ce qui concerne les tests de perception, les résultats montrent que les enfants arabophones discriminent mieux les contrastes vocaliques de l’anglais plus qu’en français en raison du fait qu’ils ont commencé l’apprentissage de l’anglais plus tôt (à l’âge de 6 ans) tandis qu’ils ont commencé à apprendre le français à l’âge de 12 ans. Enfin, les enfants arabophones ont tendance à rapprocher les sons du français des sons de l’arabe ou de l’anglais, ce qui montre un effet de crible phonologique.