Thèse soutenue

Identification de robots industriels rigides – Apport des méthodes de l’identification de systèmes

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Auteur / Autrice : Mathieu Brunot
Direction : Francisco Javier CarrilloAlexandre Janot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Systèmes Embarqués
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Systèmes (Toulouse ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Génie de Production (Tarbes ; 1989-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Bidaud
Examinateurs / Examinatrices : Francisco Javier Carrillo, Alexandre Janot, Jean-Philippe Noël, Hugues Garnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick Aoustin, Joono Cheong

Résumé

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L’industrie moderne fait largement appel à des robots industriels afin de réduire les coûts, ou encore améliorer la productivité et la qualité par exemple. Pour ce faire, une haute précision et une grande vitesse sont simultanément nécessaires. La conception de lois de commande conformes à de telles exigences demande une modélisation mathématique précise de ces robots. A cette fin, des modèles dynamiques sont construits à partir de données expérimentales. L’objectif de cette thèse est ainsi de fournir aux ingénieurs roboticiens des outils automatiques pour l’identification de bras robotiques. Dans cette perspective, une analyse comparative des méthodes existantes pour l’identification de robot est réalisée. Les avantages et inconvénients de chaque méthode sont ainsi mis en exergue. À partir de ces observations, les contributions sont articulées selon trois axes. Premièrement, l’étude porte sur l’estimation des vitesses et accélérations des corps du robot à partir de la position mesurée. Ces informations sont en effet nécessaires à la construction du modèle. La méthode usuelle est basée sur prétraitement ''sur mesure'' qui requière une connaissance fiable des bande-passantes du système, alors que celui-ci est encore inconnu. Pour surmonter ce dilemme, nous proposons une méthode capable d’estimer les dérivées automatiquement sans réglage préalable par l’utilisateur. Le deuxième axe concerne l’identification du contrôleur. Sa connaissance est en effet requise par la grande majorité des méthodes d’identification. Malheureusement, pour des raisons de propriété industrielle, il n’est pas toujours accessible. Pour traiter ce problème, deux méthodes sont introduites. Leur principe de base est d’identifier la loi de commande dans un premier temps avant d’identifier le modèle dynamique du bras robotique dans un second temps. La première méthode consiste à identifier la loi de commande de manière paramétrique, alors que la seconde fait appel à une identification non-paramétrique. Finalement, le troisième axe porte sur le réglage ''sur mesure'' du filtre decimate. L’identification du filtre de bruit est introduite en s’inspirant des méthodes développées par la communauté d’identification de systèmes. Ceci permet l’estimation automatique des paramètres dynamiques avec de faibles covariances tout en apportant une connaissance concernant la circulation du bruit à travers le système en boucle-fermée. Toutes les méthodes proposées sont validées sur un robot industriel à six degrés de liberté. Des perspectives sont esquissées pour de futurs travaux portant sur l’identification de systèmes robotiques, voire d’autres applications.