Thèse soutenue

Appropriation de la lecture et de l'écriture du français au Cameroun : cas des lycées bilingues de Yaoundé et de Buea

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Auteur / Autrice : Régine Salomé Andzanga
Direction : Musanji Ngalasso-Mwatha
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 26/06/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Henri Portine
Examinateurs / Examinatrices : Musanji Ngalasso-Mwatha, Michel Beniamino, Jean-Dominique Pénel
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Beniamino, Jean-Dominique Pénel

Résumé

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Dans un Cameroun, officiellement bilingue, le constat de la dégradation de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture du français, langue seconde/étrangère (FLS/FLE), est clairement établi. Notre travail de recherche porte sur l'origine de ces carences, en utilisant des méthodes de sociolinguistique et de didactique. Notre étude, sur le terrain scolaire, a analysé l'appropriation du français dispensé par des enseignants à des élèves de première année de secondaire, en système anglophone et francophone camerounais. Dans cette première année de post primaire, de niveau équivalent pour les deux sous systèmes éducatifs, nous avons analysé le déroulement des apprentissages du français et son utilisation. Notre choix de lieu d'enquête s'est porté, dans les Lycées bilingues de Buea et de Yaoundé, en zones urbaines, sur deux classes de 6ème (francophones) et deux classes de F1(anglophones). Nous avons constaté, dans cette étude synchronique, que les recommandations officielles du domaine linguistique pour le français sont mal connues des enseignants, que les éléments de base, dispensés au cycle primaire, sont mal assimilées par les élèves, qu'il existe des incompétences dans la production de certains phonèmes, que les règles prosodiques du français ne sont pas suivies (absence ou mauvaises liaisons, perte ou insertion, ou déformation/confusion de certains sons, etc.), que la production de l'intonation est délétère. Des facteurs sociaux et didactiques ont aussi été identifiés comme des obstacles à l'appropriation de la lecture et de l'écriture (plurilinguisme, faible intérêt pour l'écrit, rareté et mauvais usage des manuels scolaires, effectifs pléthoriques, indiscipline chronique, projets pédagogiques absents ou mal structurés, méthodes et méthodologies non efficientes, etc.). Toutes ces pratiques et ces facteurs précédents placent les élèves du corpus d'étude dans une insécurité linguistique grandissante. Des pistes possibles de remédiation à la dégradation de ces apprentissages se dégagent de notre recherche. Il serait souhaitable d'instaurer des pratiques pouvant favoriser la construction de micro processus qui permettraient d'installer la compétence de lecture et d'écriture chez les élèves : étude de la phonologie, amélioration des pratiques d'oral, production et reproduction constantes d'écrits...