Onirologie et onirocritique : perspectives anthropologiques et philosophiques
| Auteur / Autrice : | Jacques Plas |
| Direction : | Jean-Paul Resweber |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Philosophie |
| Date : | Soutenance le 31/05/2011 |
| Etablissement(s) : | Metz |
| Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz ; 2000-2012) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Metz ; 19..-2023) |
| Jury : | Président / Présidente : Bernard Andrieu |
| Examinateurs / Examinatrices : Pierre-André Dupuis, Benoît Goetz, Abdel Wedoud Ould Cheikh, Lukas K. Sosoe |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le rêve a suivi l’évolution rationalisante de la pensée humaine, comme en attestent les écrits accumulés depuis 5000 ans. Les récits de rêves étaient jadis consignés pour les grands de ce monde dans des annales. Ensuite, l’onirisme se démocratisant, les rêves extraordinaires font place aux rêves ordinaires. La divination et l’oniromancie auxquelles le songe était lié, aux temps archaïques et dans l’Antiquité, tombent en désuétude. L’avènement de l’onirocritique et l’usage profane de l’herméneutique prennent le pas sur la démarche analogico-symbolique. Notre étude anthropologique de l’onirisme, tant hellénistique que paléo et néo-sémitique, tente d’illustrer cette évolution. Chez les néo-sémites, le rêve se présente dans la Bible et le Coran comme vecteur de la prophétie et de la Révélation. Il convenait donc non seulement de dégager les principes d’interprétation utilisés, mais encore de tenter d’expliquer le rôle de l’imagination dans un domaine considéré comme surnaturel, quoique assez voisin du présage, de la prémonition et de la voyance ordinaire. Devait-on y voir autre chose que des coïncidences ? Les falassifa, comme les penseurs médiévaux juifs et chrétiens, se sont interrogés sur le rôle de l’imagination tant au niveau de la traduction scénique que de celle, verbale, de la Révélation. Après cette mutation vers plus de rationalité qui s’était opérée au tournant de notre ère avec l’onirocritique un second saut qualitatif voit le jour avec la psychanalyse. Parallèlement, la philosophie s’est employée depuis les Lumières à rationaliser la pensée et le savoir. L’œuvre de Bachelard, traquant la pensée magique malgré tout persistante, a dialectisé le processus cognitif du savoir en évolution, s’appuyant nous semble-t-il sur Jung et Husserl.