Thèse soutenue

Du maniaque à l'insouciance, la stratégie du costume chez les chorégraphes contemporains

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Auteur / Autrice : Anne Coulon
Direction : Costin Miereanú
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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En danse contemporaine, le champs du costume recouvre un large domaine, allant du nu à une quasi accessoirisation du corps, en passant par la fripe ou des tenues diversement élaborées. Réelle interface entre le corps du danseur et le regard du spectateur, le costume reste trop souvent du domaine de l'évidence, ne bénéficiant que rarement d'une attention dans les discours relatifs à la danse. C'est la relation entre les costumiers et les chorégraphes que nous nous proposons de regarder ici de plus près, au-delà des relations trop souvent obscures qui lient costume et danse. Après un retour dans l'histoire, (Noverre, le ballet romantique, Loie Füller, Isadora Duncan, les ballets russes, parade, Marie Wigman, le Bauhaus, Martha Graham, Merce Cunningham, Alvin Nikolais, Pina Bausch), nous nous penchons plus précisément sur la définition, l'analyse du costume, avant d'en proposer une typologie en danse contemporaine. Les chorégraphes Daniel Larrieu, Maguy Marin, Karine Saporta, Hervé Robbe, Régine Chopinot, Philippe Découfle, et Jean-Claude Gallotta ont été interrogés. Pour Dominique Bagouet, disparu au moment de l'étude, nous avons écouté ce qu'en disaient ceux qui avaient travaillé avec lui. Pour certains, un costumier « majeur » c'est le cas de Dominique Fabrègue pour Bagouet, de Philippe Guillotel pour Decoufle ou de Jean-Yves Langlais pour Gallotta. Pour d'autres, de fréquents changements. Autant d'orientations esthétiques et de solutions pratiques pour intégrer le costume dans le projet chorégraphique, qui en viennent à nous préciser les instants et instances de création. Le choix du costume est-il finalement le résultat d'une stratégie de la part du chorégraphe, ou bien résulte-t-il d'un ensemble de conjonctions et de faits empiriquement établis ? Cette dernière analyse nous mène, en forme de conclusion, à nous demander si l'on peut réellement parler en termes de stratégie lorsqu'il s'agit des démarches des chorégraphes pour mener à bien leur projet. Nous avons tenté de cerner la possibilité de suivre et d'analyser la venue du costume dans la chorégraphie, avec ce que nous ont livré les uns et les autres, aides de traces, photos, schémas, empreintes, afin de soutenir le propos et d'essayer d'aller à la rencontre de ce dont nous supposons l'existence, à savoir une stratégie de définition visuelle des corps sur scène.