Projet de thèse en Droit international
Sous la direction de Olivier de Frouville.
Thèses en préparation à l'Université Paris-Panthéon-Assas , dans le cadre de École doctorale de droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé (Paris) depuis le 28-11-2013 .
Depuis les années 1990, de nombreuses organisations internationales poursuivent des politiques de bonne gouvernance, notamment pour lutter contre la corruption, renforcer l’État de droit, améliorer la transparence et l’évaluation des politiques publiques. L’objectif général de ces approches est la bonne mise en œuvre des politiques de développement nationales ou internationales, car elles peuvent notamment être handicapées par des cas de corruption. Les approches de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption comportent cependant plusieurs limites. Dans le cadre de l’aide publique au développement, l’approche de la bonne gouvernance rencontre des critiques. Elle est considérée comme une nouvelle forme de conditionnalité de l’aide qui permettrait d’imposer aux pays destinataires de l’aide un modèle exogène politique, économique ou juridique relatif au discours des droits de l’Homme. Ces politiques ne sont alors plus élaborées en fonction du renforcement de l’État de droit dans les pays destinataires, mais plutôt des intérêts des pays dominants de la scène internationale. Concernant l’évaluation des politiques de lutte contre la corruption en fonction des droits de l’Homme, le lien entre les actes de corruption et les violations des droits de l’Homme n’est pas direct, car la causalité entre ces deux phénomènes n’est pas toujours immédiate. Malgré ces limites, les politiques de lutte contre la corruption permettent-elles néanmoins de surmonter les obstacles majeurs de la mise en œuvre de politiques de développement ? Peut-on alors in fine observer un renforcement du respect des droits de l’Homme grâce à la bonne mise en place de ces politiques de développement ?
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