Projet de thèse en Science politique
Sous la direction de Martine Kaluszynski et de Martine Kaluszynski.
Thèses en préparation à l'Université Grenoble Alpes , dans le cadre de École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble) , en partenariat avec Politiques publiques, ACtions politiques, TerritoirEs (laboratoire) depuis le 01-10-2012 .
Je consacre mes recherches en science politique à la généalogie du dispositif de rétention de sûreté. Récemment introduit en droit pénal français, celui-ci permet aujourd'hui de maintenir enfermée, à l'issue de sa peine et au motif de sa dangerosité, une personne initialement condamnée à quinze ans de réclusion criminelle pour les infractions jugées les plus graves. A la croisée d'une sociologie politique du droit et d'une ethnographie de l'Etat, le travail proposé appréhende l'introduction du dispositif de rétention de sûreté à travers les agents de son institutionnalisation. A partir d'observations, d'entretiens et de documents écrits, il éprouve l'hypothèse d'une construction normative empirique permise par un ordre moral partagé.
Who Actually Writes the Laws? A Genealogical Approach to the French Secure Detention
In my dissertation I investigate a new form of deprivation of liberty introduced in France in 2008. The "rétention de sûreté" consists in detaining criminal defendants for dangerousness after they have served their original prison sentences. My approach is modeled on the sociology of law and the ethnography of the State and my work is based on observations, interviews and archive. In my dissertation I finally test the hypothesis of an empirical normative order.