Interactions entre dynamiques environnementales et occupations humaines du Paléolithique à l’âge du Fer dans les piémonts du Jebel Hajar (Oman)
Auteur / Autrice : | Tara Beuzen-Waller |
Direction : | Eric Fouache |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géomorphologie, relief, dynamique de la surface, risques naturels |
Date : | Soutenance le 27/11/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Médiations, Sciences des lieux, sciences des liens (Paris ; 2020-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Rasse |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Desruelles, Olivia Munoz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Lespez, Mauro Cremaschi |
Mots clés
Résumé
Au Sultanat d’Oman, les fluctuations climatiques quaternaires sont caractérisées par une alternance entre périodes humides et arides. Aujourd’hui, le pays est principalement composé d’étendues désertiques et le peuplement se concentre traditionnellement dans des oasis alimentées artificiellement en eau. Cette thèse propose de reconstituer les variations hydro-climatiques de la fin du Quaternaire dans les piémonts de la chaîne du Jebel Hajar afin de mieux comprendre les potentialités des milieux de piémonts durant les périodes humides du Pléistocène et de l’Holocène et de suivre la mise en place de l’aridité depuis la fin de l’Optimum climatique holocène. A ces fins, elle mobilise une analyse pluridisciplinaire sur les archives fluviales continentales, la sédimentation littorale, et les sites archéologiques, dans quatre secteurs représentatifs des piémonts : Bat/al-Arid, Salut, Adam et Quriyat. Les données géomorphologiques et hydro-climatiques obtenues sont comparées à la répartition des sites archéologiques, aux stratégies de subsistance à chaque période archéologique et au mode d’acquisition de l’eau. Les résultats attestent d’un emboîtement des formes alluviales héritées au cours du Pléistocène et de l’Holocène, de la réduction des écoulements de surface à partir de 5 840 – 5 610 cal. BP, de la concentration progressive des sites archéologiques de l’âge du Bronze ancien vers des espaces hydrologiquement favorisés, d’une optimisation progressive de ces espaces dans les parties hautes du piémont et d’une forte mobilité de la ligne de rivage dans la plaine côtière de Quriyat à l’Holocène moyen et récent.