Thèse soutenue

Jean Chrysostome exégète et pasteur. Les homélies sur la Deuxième épître aux Corinthiens

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Auteur / Autrice : Pierre Molinié
Direction : Jean-Marie Salamito
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du christianisme ancien et civilisations de l'antiquité tardive
Date : Soutenance le 14/01/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
: Centre Sèvres (Paris). Faculté de théologie
Jury : Président / Présidente : Patrick C. Goujon
Examinateurs / Examinatrices : Michel Fédou, Catherine Broc-Schmezer, Bernard Meunier, Frances Young

Résumé

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Les homélies de Jean Chrysostome (v. 349 – 407) sur la Deuxième épître aux Corinthiens fournissent un témoignage important sur la pratique de l’exégèse et de la prédication dans l’Antiquité. Sur le plan oratoire, elles sont marquées par de fortes interactions entre Jean et son auditoire et par ce que l’on peut nommer une rhétorique biblique : un discours où l’Écriture est omniprésente, dans le texte commenté comme dans les outils mobilisés dans le commentaire. Sur le plan exégétique, le prédicateur explique l’épître paulinienne de manière littérale, i.e. phrase par phrase ou mot par mot, attentif à la pédagogie de Paul. La notion de salut joue un rôle capital dans cette perspective, car elle guide l’interprétation des moindres variations du ton de l’apôtre ; celle d’amplification n’est pas moins importante, car elle rend compte des larges développements parénétiques qui constituent, à l’intérieur de chaque homélie, un moyen supplémentaire de faire comprendre le texte commenté. Sur le plan théologique, enfin, ce commentaire homilétique permet à Jean Chrysostome de faire écho à quelques thèmes pauliniens : la kénose du Christ, la place de l’Esprit saint dans la communauté chrétienne et l’action de grâce. Prise globalement, une telle pratique homilétique et exégétique pourrait être caractérisée comme une forme d’actualisation de l’Écriture. Toutefois, deux mots empruntés au langage chrysostomien semblent mieux correspondre à cette pratique : l’anamnèse et l’anaphore, qui font jouer la proximité entre l’acte de commenter l’Écriture et la célébration de l’Eucharistie.