La politique d’attraction des investissements directs étrangers au Kazakhstan

par Andrey Ivanov

Projet de thèse en Économie et gestion

Sous la direction de Myriam Desert.

Thèses en préparation à Sorbonne université , dans le cadre de École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris) , en partenariat avec Adrien Fauve (Centre d'études et de recherches internationales (CERI – Sciences Po Paris)) depuis le 16-11-2012 .


  • Résumé

    L’Investissement direct étranger (IDE) est l’un des investissements internationaux les plus convoités dans la politique de nations. La mondialisation a donné lieu à la promotion du libéralisme économique, et au développement d'un processus mondialisé des activités, dans lesquels les IDEs se font une place centrale, dans les politiques de développement des pays d'accueil. Les pays développés aussi bien que les pays en voie de développement se livrent à une concurrence forte afin d’attirer les IDE sur leur territoire. Les multinationales sont devenues une composante principale dans la stratégie de développement. Suivant leurs intérêts (gains de productivité, sources d'approvisionnement, main d’œuvre), les multinationales établissent des stratégies dans une perspective internationale, et intègrent dans les activités leur responsabilité sociale et environnementale. Cependant, leurs capacités à faire profiter les pays d’accueil font objet de controverse. La répartition des IDEs est bien inégalitaire dans le monde au détriment des pays les moins développés et elle amène les pays en voie de développement à mener des politiques d’attractivité d’envergure. Tel est le cas du Kazakhstan, le plus grand pays de l’Asie Centrale. Ce pays représente un cas tout à fait particulier ; c’est une économie de plus en plus importante mais enclavée au centre du continent eurasien sans accès direct à l’Océan mondial, et c’est aussi un médiateur diplomatique de premier rang dans l’Asie Centrale. Partie prenante dans les principales organisations internationales et régionales, le Kazakhstan est membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU depuis juin 2016, adhérent à l’OMC depuis 2015, mais aussi membre fondateur de l’Union économique Eurasiatique (UEEA), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l’Organisation de coopération Islamique (OCI)… Ainsi, le Kazakhstan dispose-t-il de tous les titres nécessaires à converser avec les principaux acteurs de l’échiquier géopolitique. Son dynamisme diplomatique s’est manifesté notamment par l’organisation des pourparlers de paix syriens le 23 janvier 2017 à Astana. Dès les premières années de l’indépendance en 1991, le Kazakhstan a engagé un programme de réformes afin de suivre les lois du marché et la libéralisation de l'économie touchant tous les secteurs d'activité. L'objectif de cette thèse est d'évaluer analytiquement et empiriquement les déterminants d'attractivité des IDEs dans le modèle kazakhstanais, de la conduite de sa politique de promotion et de son évaluation. Des réformes cohérentes restent à déterminer et à faire pour une insertion effective dans l'économie internationale.

  • Titre traduit

    The Policies In Kazakhstan That Attract Foreign Direct Investment


  • Résumé

    Foreign direct investment (FDI) is one of the most coveted international investment methods. Globalization has given rise to the promotion of economic liberalism and global economic interconnectedness, and FDI plays an important role in the development policies of the host countries. Developed and developing countries engage in tough competition to attract FDI. According to their interests (productivity gains, supply sources, labor), multinationals establish strategies for international expansion that are ever more socially and environmentally conscious. However, the extent to which they benefit host countries is debatable. There is an imbalance in the distribution of FDI in the world, much to the detriment of the least developed countries, which leads developing countries to pursue significant policies of attractiveness. This is the case of Kazakhstan, the largest country in Central Asia. Kazakhstan is a special case: It has a growing economy and is a leading diplomatic mediator in Central Asia, but it is enclaved in the center of the Eurasian continent without direct access to the world ocean. A stakeholder in the main regional and international organizations, Kazakhstan is a non-permanent member of the UN Security Council since 2016, a member of the World Trade Organization (WTO) since 2015, a founding member of the Eurasian Economic Union (EAEU), the Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE), the Shanghai Cooperation Organization (SCO), and the Organization for Islamic Cooperation (OIC). Thus, Kazakhstan is in the position to engage with the main geopolitical actors of the world. Its diplomatic prowess was evident notably during Syria peace talks in Astana on 23 January 2017. Kazakhstan began its conversion to a market economy in 1991, but some adaptations proved difficult: low agricultural productivity, lack of industry diversity, overreliance the petroleum industry, limited infrastructure, late adoption of new technologies, lack of a qualified workforce, land-locked geography, lack of a proper banking system and currency, excessive inflation of over 2500% in 1992. In order to overcome the economic and social crisis in the country following the collapse of the USSR, Kazakhstan embraced a series of reforms in order to follow market forces and liberalization of the economy in all sectors. The objective of this thesis is to analyze the policy of foreign direct investment attractiveness in a sovereign state that has moved from a Soviet-style economy to a free market, and then to critically and empirically analyze the determinants of FDI attractiveness in the case of Kazakhstan—especially, how their promotional policy was implemented. Coherent reforms remain to be determined and realized for an effective insertion of the country in the globalized international economy.