Thèse soutenue

Hydraulique urbaine, hydraulique oasienne : archéologie d'une ville médiévale des marges sahariennes du Maroc : hydro-histoire de Sidjilmãsa et de la plaine du Tãfilãlt

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Auteur / Autrice : Thomas Soubira
Direction : François-Xavier Fauvelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/02/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Julien Loiseau
Examinateurs / Examinatrices : François-Xavier Fauvelle, Stéphane Pradines, Elarbi Erbati, Claire-Anne de Chazelles-Gazzal, Isabelle Hairy, Caroline Robion-Brunner
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Pradines, Elarbi Erbati

Résumé

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La gestion de l’eau est un aspect central de la pérennité séculaire des oasis sahariennes et de leurs dynamiques économiques. En cette matière, il est important de faire la part entre les systèmes traditionnels et les systèmes « modernes » qui ont très largement bouleversé l’écosystème oasien. L’oasis du Tāfīlālt (Maroc), siège de l’émirat de Sid̲j̲ilmāsa et « port » du commerce caravanier entre le VIIIe et le XVe siècle, constitue un excellent observatoire de l’adaptation humaine en milieu aride. Afin de disposer de toutes les données nécessaires à notre réflexion sur l’hydraulique de Sid̲j̲ilmāsa, nous avons constitué un large corpus documentaire, issu du dépouillement de la littérature scientifique autour de la thématique générale de l’eau, focalisé principalement sur les études archéologiques et les techniques de mobilisation. Après une contextualisation du site archéologique de Sid̲j̲ilmāsa dans son environnement oasien et sa documentation écrite depuis le Moyen Âge, nous dressons un état des vestiges hydrauliques découverts depuis 2012 par la mission franco-marocaine. Observables sur l’ensemble des zones de fouilles, ces structures peuvent être associées au captage, à l’adduction ou au stockage de l’eau, ainsi qu’à l’évacuation des eaux usées. L’analyse et la description technique de celles-ci puis leur insertion dans un contexte stratigraphique général, permet, en mobilisant les données du corpus, de proposer des hypothèses fonctionnelles et une évolution des pratiques hydrauliques dans la Sid̲j̲ilmāsa médiévale. Dans la partie finale de la thèse, nous traitons notamment de la représentation symbolique de l’eau à Sid̲j̲ilmāsa, véhiculée depuis le Moyen Âge, et des changements dans les modes d’approvisionnement des populations locales au cours du temps, en nous basant sur les considérations archéologiques présentées durant tout ce travail de recherche et sur nos observations actuelles, afin de proposer un essai d’hydrohistoire du Tāfīlālt.