Thèse de doctorat en Archéozoologie, Anatomie Comparée
Sous la direction de Anne Tresset et de Anthony Herrel.
Thèses en préparation à Paris, Muséum national d'histoire naturelle , dans le cadre de École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) depuis le 03-12-2012 .
On observe chez les espèces sympatriques du genre Apodemus (Sylvaemus) en Europe occidentale des dynamiques complexes de niches écologiques, avec de grandes variabilités intra-site et une convergence écologique. Les restes archéologiques de ces espèces montrent qu’il y a eu récemment un important changement morphologique au niveau de la forme de leur mandibule. Il s’agit très probablement d’une réponse aux impacts de l’agriculture industrielle sur les niches écologiques d’Apodemus. Tout au long de l’Holocène pré-moderne, les variations morphologiques sont plus subtiles, avec notamment une forme de mandibule spécifique pour les échantillons du début de l’Holocène, avant les débuts de l’agriculture. Ces résultats soulignent l’influence considérable de l’activité humaine sur les écosystèmes européens, en particulier à travers les activités agricoles
Morphological variation and niche plasticity of Apodemus (Sylvaemus) throughout the Holocene of Western Europe
Sympatric Apodemus (Sylvaemus) species in Western Europe display complex niche dynamics, with high intra-site variability and ecological convergence. Archaeological material of these species shows that there is a recent, dramatic morphological change in mandible shape of these species. This is mostly likely a response to the impacts of industrialized agriculture on the ecological niche of Apodemus. Throughout the pre-modern Holocene there is more subtle morphological variation, including a specific mandible shape signature from the pre-agricultural sample in the early Holocene. These results emphasize the overwhelming influence of humans on European habitats, in particular through agricultural activities.