Décentralisation et pratiques du budget participatif dans les communes rurales malgaches. Cas des communes d’Alakamisy Fenoarivo et d'Anosizato Ouest (Région d’Analamanga, Madagascar)

par Malalaniaina Rasamijaona

Thèse de doctorat en Etudes africaines

Sous la direction de Jean-Aimé Rakotoarisoa.

Thèses en préparation à Paris, INALCO , dans le cadre de École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris) depuis le 01-10-2012 .


  • Résumé

    À Madagascar, le désir de décentralisation est né de l’incapacité des régimes successifs à réduire le déséquilibre régional en ce qui concerne le développement économique et social ; les responsables de la gouvernance locale pensent qu’une absence de décentralisation effective est l’une des causes de cette incapacité. La décentralisation serait donc une aspiration légitime des populations. C’est une tentative de rapprocher le pouvoir du citoyen, de le consulter sur ce qui fait son quotidien. Elle contraint à une approche fine du territoire dans toutes ses dimensions sociales, politiques, culturelles, symboliques… Le découpage territorial est un déclencheur ou, au contraire, un frein à sa réussite. Au milieu de ces contraintes, le budget participatif peut contribuer à l’effectivité de la décentralisation. La participation citoyenne permanente à la vie publique renforce la solidarité sociale. Il favorise en même temps le respect des principes de la bonne gouvernance pour les Collectivités territoriales décentralisées. Le budget participatif est un mode d’élaboration des budgets communaux impliquant les citoyens à décider sur l’utilisation des budgets d’investissement. La volonté politique des dirigeants qui s’engagent à apporter des changements sur le mode de gouvernance locale dans un processus participatif est la clé de la réussite d’une démarche de développement local et favorise aussi au maintien de la décentralisation.

  • Titre traduit

    Decentralization and Participatory Budget Practices in Rural Malagasy Municipalities. Case of the Municipalities of Alakamisy Fenoarivo and West Anosizato (Analamanga Region, Madagascar)


  • Résumé

    In Madagascar, the desire for decentralization was born of the inability of successive regimes to reduce the regional imbalance with regard to economic and social development; local governance officials believe that a lack of effective decentralization is one of the causes of this incapacity. Decentralization would therefore be a legitimate aspiration of the population. It is an attempt to bring power closer to the citizen, to consult him on what makes up his daily life. It requires a detailed approach to the territory of all its social, political, cultural, and symbolic dimensions... The territorial division is a trigger or, on the contrary, a brake on its success. In the midst of these constraints, the participatory budget can contribute to the effectiveness of decentralization. Permanent citizen participation in public life strengthens social solidarity. At the same time, it promotes respect for the principles of good governance for the Decentralized Territorial Collectivities. The participatory budget is a method of drawing up municipal budgets involving citizens in deciding on the use of investment budgets. The political will of the leaders who undertake to bring changes to the mode of local governance in a participatory process is the key to the success of a local development approach and also promotes the maintenance of decentralization.