Thèse soutenue

Essai sur la structure du bergsonisme et sur sa relation aux philosophies de Schopenhauer et de Nietzsche
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Auteur / Autrice : Arnaud François
Direction : Frédéric Worms
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Lille 3

Mots clés

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Résumé

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@Bergson détermine comme "pur vouloir" le "principe de toute vie comme aussi de toute matérialité", c'est-à-dire la durée. En procédant ainsi, il ne fonde pas seulement une métaphysique, mais une authentique ontologie. Et déterminer l'être comme vouloir, c'est donner un sens précis au mot "être" : on refuse, notamment, de concevoir l'être sur fond de néant. De même, c'est transformer des disciplines afférentes à l'ontologie : la théorie de la modalité du jugement et celle de la vérité. En donnant une signification ontologique à la volonté entendue comme poussée et passivité, Bergson caractérise l'être comme réalité, c'est-à-dire comme déploiement de soi dans l'exil des possibles et de la vérité transcendante. Si c'est la considération de la volonté qui conduit à une telle refonte de l'ontologie, devenue "ontologie de la volonté", alors il convient de se demander si Schpoenhauer, par son concept de Volonté, et Nietzsche, par son concept de volonté de puissance, y furent amenés ; en retour, il devient possible de faire apparaître l'opposition irréductible entre leurs philosophies de la vie et la philosophie bergsonienne de la conscience et du temps.