Discrimination des congénères et des humains chez le chien domestique Canis familiaris. Etude expérimentale avec des images fixes.

par Dominique Autier (Derian)

Thèse de doctorat en Ethologie

Sous la direction de Luc Mounier.

Thèses en préparation à Paris 13 , dans le cadre de Galilée depuis le 14-01-2008 .


  • Résumé

    Le chien, Canis familiaris, est une espèce domestique vivant dans des conditions écologiques très variées, dont certaines sont presque uniquement interspécifiques. Quel que soit son mode de vie, la modalité visuelle est importante dans les interactions sociales et interspécifiques. Au cours de ces interactions, des processus de discrimination et de reconnaissance, sur le mode visuel, sont vraisemblablement en jeu. Or les chiens ont des morphotypes extrêmement variés, et, certains peuvent ne rencontrer que rarement leurs congénères. L’objectif de notre étude a consisté à vérifier si malgré ces contraintes, et du fait des particularités de la relation homme/chien, les chiens étaient capables, à partir du seul mode visuel, de discriminer et de reconnaître i- leurs congénères, ii- des humains familiers. La procédure expérimentale reposait sur un paradigme de discrimination simultanée utilisant des réponses conditionnées par conditionnement opérant à renforcement positif alimentaire. Des images fixes en 2D de faces ou de corps entiers d’animaux, détourées et présentées sur un fond homogène, ont été utilisées comme stimuli. Les images étaient présentées sur des écrans d’ordinateurs. Dans quatre expériences impliquant dix chiens de compagnie, nous avons montré qu’ils étaient capables de discriminer visuellement i- l’espèce Canis familiaris par rapport à d’autres espèces animales, humains compris, ii- des congénères familiers versus non familiers puis des humains familiers versus non familiers, iii- et de reconnaître un congénère sur la base de ses caractéristiques individuelles. Nos résultats suggèrent chez le chien des capacités de catégorisations perceptuelle et conceptuelle. Ils confirment et étendent les capacités des chiens à traiter et organiser des stimuli visuels. De plus ils confirment l’importance de la familiarité dans ces capacités de catégorisation.


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