Projet de thèse en Histoire de l'art
Sous la direction de Barthélémy Jobert.
Thèses en préparation à Sorbonne université , dans le cadre de École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) depuis le 02-12-2011 .
Étienne-Jean Delécluze (1781-1863) a été l’un des témoins privilégiés de son temps. Comptant parmi les élèves favoris de Jacques-Louis David, il a débuté sous les meilleurs auspices une carrière de peintre d’histoire. Toutefois, après le Premier Empire, il se tourna vers la critique d’art. Il aura notamment l’occasion de s’exprimer, entre 1822 et 1863 au sein de la rédaction du Journal des Débats politiques et littéraires dirigé par les frères Bertin, pour passer en revue l’actualité artistique où il acquiert une réputation de défenseur averti du classicisme français face au romantisme. Le propos de notre thèse portera sur l’ensemble des travaux rédigés par ce critique d’art entre la période de la Restauration et 1855, année de l’Exposition universelle. Dans ses articles, il affirme ces principes classicistes sans aucune concession, à l’égard des romantiques. Position d’autant plus étonnante que dans son « grenier », se côtoyaient l’avant-garde littéraire qui soutient ce mouvement naissant. Delécluze introduisit au cœur de ses travaux cette confrontation esthétique à travers deux figures symbolisant cette période, Eugène Delacroix et Jean-Auguste-Dominique Ingres. Au fur et à mesure des années, Delécluze a nuancé sa vision du romantisme en le considérant non plus comme un adversaire du classicisme davidien mais, bien au contraire, comme son prolongement. Critique d’art prolifique, Étienne-Jean Delécluze n’a cessé d’interroger ces définitions ambiguës en développant son propre langage esthétique. L’objet de cette étude sera de replacer dans son contexte l’ensemble de la carrière de critique d’art de Delécluze, dans ce qu’elle a de plus complexe, de plus contrasté et de plus riche.
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