Thèse soutenue

Les lieux de la mouvance du Libre : une approche comparatiste à partir de terrains aquitains et québécois

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Auteur / Autrice : Pierre-Amiel Giraud
Direction : Denis Retaillé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine
Date : Soutenance le 18/01/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : André-Frédéric Hoyaux
Examinateurs / Examinatrices : Denis Retaillé, Boris Beaude, Marie Laëtitia Coris, Christine Liefooghe, Sara Schoonmaker, Pascal Plantard
Rapporteurs / Rapporteuses : Boris Beaude, Marie Laëtitia Coris

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La mondialisation néo-libérale s’accompagne d’un renforcement de divers droits de propriété intellectuelle, selon des rythmes et des modalités variées. Ces évolutions, parfois conçues comme un nouveau mouvement d’enclosure, sont contestées dès les années 1980. L’ensemble de ces contestations, que l’on peut appeler « le Libre », se fonde sur l’idée que les biens informationnels doivent rester ou redevenir des biens communs. Le Libre, traversé de nombreuses lignes de tension voire de fracture, porte dans son nom même la trace de son origine historique : le mouvement des logiciels libres. C’est dire si cette mouvance est consubstantielle du développement des technologies de l’information et de la communication. Elle ne saurait cependant être cantonnée au domaine du numérique, pour autant qu’une telle catégorie se révèle opératoire. En effet, si ses objectifs comme son fonctionnement montrent un usage avancé et réflexif de dispositifs numériques, ils montrent aussi un engagement marqué dans des pratiques et des représentations spatiales diversifiées qui vont parfois jusqu’à l’ancrage local fort. La problématique de cette thèse se situe donc au nœud qui tient ensemble le double paradoxe d’une mouvance qui gagne en reconnaissance sociale et en légitimité politique sans qu’il existe de consensus quant à l’identité de ses acteurs, ses objectifs ou ses limites d’une part ; d’ancrage fort d’individus dont les pratiques techniques laisseraient supposer la mise en œuvre d’espaces de représentation bien plus mobiles et mondialisés d’autre part. Cette problématique interroge donc le moment technique de l’individuation des espaces géographiques. En employant une méthode comparatiste sur nos terrains québécois et aquitains, nous tenterons de faire émerger quelques caractéristiques des lieux du monde contemporain. C’est pourquoi le concept géographique de lieu sera discuté et enrichi tout au long de cette thèse.