Thèse en cours

La protection juridique de la famille du réfugié en Afrique : cas du Bénin, du Burkina Faso et du Cameroun

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Auteur / Autrice : Serge Flavien Ndeko
Direction : Muriel Rebourg
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit international de la famille
Date : Inscription en doctorat le 12/10/2011
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche de droit privé (Brest, Finistère)

Résumé

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Les tensions ethniques et les crises socio-politiques sont à l’origine de la prolifération des réfugiés en Afrique, avec son cortège de dislocation de famille et de leur éparpillement dans les États Africain : notamment au Bénin, au Burkina Faso et au Cameroun. En tenant compte de la vulnérabilité de la personne du réfugié et de l’intérêt que représente la famille pour cette dernière, il est nécessaire de mettre un dispositif juridique pour le protéger. Il faut noter que, le principe de l’unité familiale en ce qui concerne les réfugiés n’a pas été pris en compte ni par la Convention de Genève du 1er janvier 1951 et de son protocole du 31 juillet 1967, ni par la Convention de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) actuelle Union Africaine (UA) du 10 septembre 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. La protection des membres de la famille du réfugié n’est pas étrangère aux Etats, puisse qu’elle constitue l’une des recommandations formulées dans l’Acte final de la Conférence de Plénipotentiaire des Nations Unies sur le Statut des Réfugiés et des Apatrides adoptée à Genève en juillet 1951. Toutefois, sur le plan national, le principe d’unité familiale n’a pas le même écho qu’au niveau international. Il faut noter le manque d’homogénéité des droits nationaux, du fait qu’aucune de ces sources, en matière de réfugié, n’ait une portée coercitive. Partant, les Etats estiment qu’ils n’ont aucune obligation en vertu de la Convention de Genève de reconnaître une personne au statut de réfugié, fût-ce dérivé, en vertu du principe de l’unité familiale. Trois situations se présentent à nous dans les pays cibles : D’abord, le Cameroun qui dans sa législation des droits réfugiés a admis ce le principe d’unité familiale n’a jamais depuis 2005 pris le décret d’application pour ladite loi. Ensuite, le Burkina Faso, a adopté la Loi n°042-2008/AN du 23 octobre 2008 portant statut des réfugiés au Burkina Faso, Décret n° 2011-119/PRES/PM/MAECR, relatif aux modalités d’application de la loi portant statut des réfugiés au Burkina Faso et le Décret Nº 97-647 du 31 décembre 1997 portant création, composition, attributions et fonctionnement de la Commission Nationale chargée des Réfugiés pour la mise en place du principe de l’unité familiale. Enfin, le Bénin, dans sa législation nationale sur les réfugiés n’a pas encore pris en compte le principe de l’unité familiale. Ainsi, se pose la question de la protection de l’assistance mais surtout celle de la protection juridique de la famille du réfugié en Afrique. Il s’agira pour nous d’analyser la protection juridique de la famille du réfugié dans ses fonctions et dans ses piliers dans les règles de conflits, dans les règles matérielles de droit interne comme de droit international privé en tenant compte de la vulnérabilité de la personne du réfugié. Cette étude contiendra aussi des propositions pour améliorer la protection de la famille du réfugié dans les pays cibles.