Thèse soutenue

La nature contre l'État ? : construction et structuration de l'écologie politique en France de la fin des années 1970 au début des années 1990

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Auteur / Autrice : Sébastien Repaire
Direction : Jean-François Sirinelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 22/01/2019
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pascale Gœtschel
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Sirinelli, Philippe Buton, Sabine Jansen, Gerd-Rainer Horn, Niek Pas
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Buton, Sabine Jansen

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les années 1980 voient l’écologie se constituer en une force politique structurée, incarnée par un parti politique, et représentée à presque toutes les échéances électorales. Or, à l’origine, ce processus ne va pas de soi. Encore à la fin des années 1970, le mouvement écologiste refuse la mise en place de structures pérennes et rejette toute perspective de conquête du pouvoir, l’État étant le plus souvent envisagé comme un monstre froid, technocratique, dont il convient avant tout de réduire la place pour libérer la société civile. Le changement de cap s’amorce au tournant de la décennie et se confirme en 1984, avec la création des Verts. Cette évolution est notamment due au contexte européen, les bons scores obtenus par d’autres partis écologistes, comme Die Grünen en RFA, créant un contexte d’émulation favorable. À partir de 1986, les écologistes français changent de point de vue concernant la conquête du pouvoir : les candidatures qu’ils présentent ne sont plus de témoignage, mais visent à obtenir des élus. Ce glissement s’accompagne d’une profonde réflexion sur la nature du parti vert : doit-il s’allier aux gauches alternatives, ou au Parti socialiste, ou doit-il demeurer strictement indépendant ? Alors qu’ils ont choisi de privilégier cette seconde option, les Verts obtiennent de bons scores, et des élus, lors des municipales et des européennes de 1989. Le succès est tel que de nouveaux partis se réclamant de l’écologie – Génération Écologie – ou de l’écosocialisme – l’Alternative rouge et verte – se développent. Pourtant, en 1993, un changement de majorité au sein du parti place les Verts sur un autre chemin, celui d’une alliance avec la gauche.